FNSDM : le ministère de la Santé envoie “un signal contradictoire” en participant à une activité organisée par des dentistes non autorisés

La Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral au Maroc (FNSDM) a récemment exprimé son indignation face à la participation de responsables du ministère de la Santé et de la Protection sociale à une activité organisée par des praticiens non autorisés de la profession dentaire. Une “grave violation” pour la fédération.

Par

Une marche de 3000 médecins dentistes du secteur libéral à Rabat, en février 2019.

Dans un communiqué publié par la FNSDM, les autorités compétentes sont appelées à dissoudre toutes les associations de ceux qui se désignent comme “fabricants et monteurs de prothèses dentaires” ou “denturologues” et à poursuivre en justice toute personne exerçant sans autorisation délivrée par le Secrétariat général du gouvernement pour pratiquer comme prothésiste dentaire, selon Al3omk.

La Fédération a également exhorté le ministre de la Santé et de la Protection sociale, ainsi que tous les autres ministères concernés, à prendre une position claire contre la pratique illégale de la médecine dentaire dans le secteur privé au Maroc. Elle appelle à une réforme effective du secteur de la santé bucco-dentaire et à l’ouverture d’un dialogue constructif à travers des réunions régulières afin de trouver des solutions pragmatiques aux demandes des professionnels du domaine.

à lire aussi

La frustration des dentistes ne s’arrête pas là. Selon le communiqué, le ministère de la Santé et de la Protection sociale n’a pas seulement ignoré la demande de rencontre envoyée par la FNSDM le 12 juin 2024, mais une responsable de la santé bucco-dentaire au sein du ministère a participé à une activité d’une association composée d’individus usurpant le titre de dentiste et exerçant de manière illégale.

La FNSDM a souligné que, “au lieu de reconnaître et valoriser les efforts des dentistes légitimes, le ministère a envoyé un signal contradictoire” en participant à cet événement. La responsable en question, représentant le ministre de la Santé au sein du Conseil national des dentistes et occupant un poste clé au sein de la direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies, a été vue collaborant avec ceux qui enfreignent la loi en exploitant des “ateliers de fabrication et de montage de prothèses dentaires” sans aucune régulation, au vu et au su des autorités locales, selon les syndicats.

Face à ces événements, la FNSDM insiste sur la nécessité d’un engagement clair et sans ambiguïté des autorités pour protéger l’intégrité de la profession dentaire et assurer la santé publique.