Parlement : tensions entre Istiqlal et PJD lors des discussions sur la loi de grève

Lors de la réunion de la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, destinée à la discussion générale du projet de loi organique n°97.15 sur le droit de grève, une vive confrontation a éclaté entre Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD), et Khadija Zoumi, députée du Parti de l’Istiqlal et cadre de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM).

Par

Rachid Tniouni / TelQuel

Selon Hespress, Bouanou a pris la parole pour défendre le projet de loi en soulignant que ce dernier avait été préparé en concertation avec les syndicats, que ce soit sous Abdelilah Benkirane ou Saad-Eddine El Othmani. Il a critiqué ceux qui s’opposent à la loi sous prétexte qu’elle a été élaborée par les “islamistes”, affirmant que la loi a été approuvée par le Conseil des ministres présidé par le roi le 26 septembre 2016 et qu’elle ne peut être modifiée par le Parlement.

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Il a également accusé certains syndicats d’avoir bloqué la loi sous les précédents gouvernements, dénonçant une collusion entre argent, pouvoir et syndicats. Bouanou a rappelé les manifestations nationales des années 2013 à 2015 et a critiqué les tentatives de dénigrement de l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane par certains syndicats.

En réponse, Khadija Zoumi a défendu les syndicats, affirmant qu’ils luttent pour améliorer la vie publique et qu’ils ont toujours été positifs dans les discussions avec Benkirane. Elle a critiqué les accusations de Bouanou et a rappelé que les syndicats avaient également discuté avec Mohamed Yatim et Mohamed Amekraz, mais que Yatim avait interrompu le dialogue social en introduisant la loi au Parlement.

Zoumi a souligné que l’Union générale des travailleurs du Maroc n’a jamais politisé ces discussions et a insisté sur le fait que le dialogue social a été constructif. Elle a conclu en reconnaissant que le gouvernement actuel avait pris des mesures positives, notamment l’augmentation des salaires, malgré la hausse des prix, et a appelé à une défense des avancées obtenues grâce au dialogue social.