Les étudiants grévistes dénoncent les accusations du ministre qui affirme que la « coordination » empêche les étudiants de passer leurs examens.
Dans une déclaration au journal Al3omk, la commission a reproché au ministre de personnaliser la crise : « Le ministre Miraoui doit revoir ses actions, qui ne sont pas compatibles avec ses responsabilités et ne servent pas l’intérêt national. Il doit être tenu responsable et devrait démissionner s’il lui reste une once de patriotisme. »
La commission a réfuté toute incitation, soulignant : « Nous n’avons incité personne. Comment quelques étudiants peuvent-ils influencer plus de 20 000 de leurs camarades ? Tous les étudiants sont sensés et maîtres de leurs décisions. »
Le ministre Miraoui a toutefois maintenu qu’il est encore possible de sauver l’année universitaire, accusant la commission d’empêcher les étudiants de passer leurs examens. Il a assuré que le gouvernement a répondu à toutes leurs préoccupations.
La commission a annoncé qu’elle possède des preuves démontrant qu’elle n’a pas incité les étudiants et qu’elle les présentera en justice pour contester les suspensions arbitraires. Elle a qualifié les accusations contre elle de « vides et usées », appelant à de nouvelles solutions.
Lors de la session hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, Miraoui a insisté sur la possibilité de sauver l’année universitaire, en espérant que les étudiants soient autorisés à passer les examens prévus la semaine prochaine, malgré l’opposition de la « coordination ».
Les protestations des étudiants se sont intensifiées, culminant mardi dernier à Rabat devant le Parlement avec des slogans accusant Miraoui de « l’échec » dans la gestion de leur crise, qui dure depuis plus de sept mois.
La Commission nationale s’est engagée à modifier certains points de l’offre gouvernementale, notamment en appliquant une ingénierie pédagogique adaptée à la réduction des années d’études, en exemptant les cinq promotions actuelles de la première à la cinquième année de cette décision pour l’année universitaire 2023/2024, et en les réintégrant dans l’ancien règlement pédagogique.
La commission a également exigé la levée de toutes les sanctions disciplinaires contre les étudiants, incluant les suspensions des représentants et la dissolution des bureaux, et a demandé que chaque étudiant ait deux chances par semestre pour passer les examens afin d’améliorer les taux de réussite et de réduire la pression.
Enfin, la commission a souligné l’importance de rédiger un accord signé entre toutes les parties concernées pour garantir la transparence et le respect des modifications proposées.