Aide au logement : l’opposition pointe “des conditions restrictives et des procédures compliquées”

Les partis d’opposition au Parlement ont vivement critiqué les conditions jugées excessives imposées par le gouvernement pour bénéficier du soutien direct au logement. Ils dénoncent l’exclusion des zones rurales et montagneuses et le maintien de procédures administratives complexes.

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Le nouveau dispositif d'aide directe a pour but de “faciliter l’accès au logement pour les classes sociales à faible revenu et la classe moyenne”. Crédit: DR

Ces remarques ont été exprimées lors de la session mensuelle des questions au gouvernement, centrée sur l’impact des politiques d’urbanisme et de logement sur le développement économique, régional et social.

L’opposition a ainsi souligné l’urgence de réformer les politiques d’urbanisme pour mieux prendre en compte les spécificités des zones rurales, émergentes et montagneuses, rompant ainsi avec des décennies de rigidité et de bureaucratie.

Mohamed Ouzzine, parlementaire et secrétaire général du Parti du Mouvement Populaire, a particulièrement critiqué les “conditions excessives” qui, selon lui, excluent complètement les populations rurales et montagneuses de ce programme. Il questionne certaines exigences spécifiques, telles que la nécessité d’une licence de construction datant du 1er janvier 2023 et d’achever la vente dans un délai d’un mois, critiquant la lenteur des procédures administratives au Maroc et les défis liés à l’obtention de prêts bancaires.

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Ouzzine a révélé que seulement 16.000 personnes sur 86.000 demandeurs ont bénéficié de ce programme dans les six premiers mois, la majorité étant concentrée dans les grandes villes. Il a demandé au chef du gouvernement de préciser la proportion de bénéficiaires dans les zones rurales et montagneuses, soulignant l’exclusion persistante de ces régions des programmes de logement subventionnés par l’État.

En conclusion, il a appelé à une approche plus équilibrée pour intégrer le développement des individus et des territoires, insistant sur la nécessité d’un urbanisme flexible qui favorise l’investissement et tienne compte des spécificités locales et culturelles, dans un effort pour éviter la répétition des erreurs du passé et pour mieux répondre aux défis actuels du secteur du logement au Maroc.