7,9 milliards de dirhams mobilisés pour la réhabilitation de 21 médinas

Le programme de réhabilitation et de mise en valeur des anciennes médinas a bénéficié à 21 médinas pour un coût global de 7,9 milliards de dirhams, a indiqué lundi le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui présentait le bilan de ce programme lors d’une séance plénière à la Chambre des représentants consacrée à la politique générale.

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Avenue Mohammed-V, Rabat. Crédit: Idriss Meliani / Unsplash

Répondant à une question concernant “la politique d’urbanisme et de l’habitat et ses répercussions sur la dynamique économique et le développement spatial et social”, Akhannouch a expliqué que l’Exécutif avait veillé à la poursuite et à l’accélération de la mise en œuvre de ce programme qui concerne les anciennes médinas en tant que patrimoine matériel et humain du pays, en vue de conserver le tissu urbain ancien et remédier aux dysfonctionnements structurels.

Le gouvernement a également poursuivi l’exécution du programme de valorisation durable des Ksours et Kasbahs, a-t-il ajouté, notant qu’une batterie de mesures ont été prises en 2023 avec un impact direct sur la préservation des Ksours et Kasbahs dans les régions cibles, à travers l’achèvement des travaux de restauration et de mise en valeur de quatre Ksours, ce qui porte à 18 le nombre des Ksours restaurés sur un total de 22, en faveur d’environ 18.500 habitants.

À cet égard, Akhannouch a indiqué que le gouvernement poursuivait cette vision nationale à travers la mise en œuvre du plan d’action 2024 qui comprend essentiellement l’achèvement de la restauration et de la mise en valeur des Ksours pilotes restants, ainsi que l’élaboration effective du programme de valorisation durable des Ksours et Kasbahs pour la période 2024-2028, à travers la signature des premiers accords de partenariat avec l’ensemble des intervenants concernés.

Il a, par ailleurs, relevé l’ampleur des difficultés soulevées par les habitations menaçant ruine dans les anciennes médinas, qui menacent désormais le tissu urbain et l’esthétique urbaine, tout en portant atteinte à la sécurité des citoyens.

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Depuis l’opération de recensement officiel des habitations menaçant ruine en 2012, a-t-il rappelé, une série de conventions ont été signées en vue de remédier à la situation de près de 43.000 structures habitées par plus de 75.600 familles, pour un coût global de 8,11 milliards de dirhams, dont 2,2 milliards en tant que contribution de l’État.

Akhannouch a indiqué qu’à la fin de l’année 2023, plus de 18.000 habitations ont été traitées, alors que les conditions de vie de près de 47.000 familles ont été améliorées sur un total de 75.000 ménages concernés, soit un taux de réalisation de 62%.

À ce propos, il s’est félicité des moyens matériels et ressources humaines mobilisés par le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville en faveur de l’agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine, afin de poursuivre l’activation du système d’information géographique pour une base de données de surveillance et de contrôle des bâtiments menaçant ruine au niveau national.

À travers ce système informatique, l’agence a pu recenser plus de 57.000 habitations menaçant ruine en 2023 et procéder à la réalisation d’expertises techniques pour plus de 47.000 bâtiments privés dans les anciennes médinas du pays, a-t-il conclu.

(avec MAP)