Des Marocains refusent tout rapatriement du Myanmar par crainte de poursuites pénales

Des Marocains bloqués dans des camps en Birmanie hésitent à rentrer au pays, redoutant des poursuites judiciaires pour trafic d’êtres humains. En effet, des plaintes ont été déposées contre eux par les familles des victimes auprès des autorités judiciaires marocaines, les accusant d’avoir participé à un réseau de trafic.

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La Commission des familles des victimes de traite d’êtres humains au Myanmar a organisé le 16 mai une manifestation devant l’ambassade de la République populaire de Chine, ainsi que devant le siège du ministère des Affaires étrangères. Crédit: DR

Ces individus auraient attiré de jeunes Marocains avec des promesses de travail lucratif en Thaïlande, les entraînant ensuite dans des camps de détention en Birmanie. Leurs actions les exposent à des peines de prison sévères, ce qui explique leur réticence à revenir au Maroc.

Une source anonyme a révélé à Al3omk que certains de ces recruteurs préféraient rester dans les camps birmans plutôt que de risquer une enquête judiciaire au Maroc. “Un jeune homme a clairement exprimé son refus de revenir par crainte des répercussions légales”, a indiqué la source.

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Malgré ces situations complexes, des efforts sont déployés pour libérer les victimes. Récemment, 18 jeunes Marocains ont été libérés des camps en Birmanie, certains après avoir payé des rançons, d’autres grâce à l’intervention de soldats et d’une organisation de défense des droits humains basée en Thaïlande.

La problématique du trafic d’êtres humains prend de l’ampleur, notamment en Asie du Sud-Est. De jeunes Marocains, attirés par des promesses alléchantes de formations ou d’emplois dans le commerce électronique, se retrouvent piégés et exploités. Les autorités thaïlandaises mettent en garde contre ces offres trompeuses. Elles exhortent les jeunes à être vigilants et à se méfier des propositions trop belles pour être vraies.