Le doyen de la faculté des sciences de Ben M’sik a refusé de remettre un prix d’excellence à une étudiante, argumentant que son port du keffieh palestinien constituait une prise de position politique.
L’événement est survenu peu après un tragique assaut dans le camp de Khan Younes à Gaza, tuant plus de 90 personnes et faisant environ 300 blessés, principalement des femmes et des enfants. Cette coïncidence a exacerbé les tensions lors de la cérémonie, suscitant l’indignation parmi les professeurs, le personnel, les étudiants et les invités présents.
Ces derniers ont unanimement critiqué l’action du doyen, la considérant comme contraire à l’esprit de solidarité envers la Palestine, traditionnellement soutenue par le Maroc. Face à la réprobation générale, le doyen a été contraint de quitter précipitamment la cérémonie.
Le Syndicat national de l’enseignement supérieur a rapidement réagi, condamnant fermement le comportement du doyen et déclarant son soutien sans faille à l’étudiante concernée. Le communiqué souligne que le port du keffieh est un symbole de fierté, ajoutant au mérite académique de l’étudiante, et appelle à des mesures décisives contre les actions jugées inappropriées du doyen.
Mustapha Ramid, ancien ministre de la Justice, a lui aussi exprimé son mécontentement face à l’attitude du doyen qu’il a qualifiée de “lâche” et “indigne de sa position”, affirmant que celui-ci était “dépourvu d’humanité et ne méritait pas le respect”. Il a dit espérer que l’incident rapporté ne soit pas vrai. Sa déclaration a eu un large écho sur les réseaux sociaux, où de nombreux militants ont manifesté leur solidarité avec l’étudiante et condamné l’attitude du doyen.
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