Ces employés, membres du syndicat national des utilisateurs des centres d’exploitation de la société nationale des autoroutes du Maroc, affilié à l’Union marocaine du travail (UMT), exigent la réouverture du dialogue à travers le comité élargi et le comité de suivi de la mise en œuvre de la charte préétablie.
Le sit-in, qui s’est déroulé du 7 au 9 juillet sous le slogan “Sit-in Baraka”, s’inscrit dans le cadre du “Deuxième mois de colère” proclamé par le syndicat en réponse aux “reculs” de la société par rapport à ses engagements. En juin dernier, les employés avaient déjà organisé un rassemblement devant le siège de l’entreprise pour dénoncer le non-respect des engagements stipulés dans la charte sociale signée en 2018.
Interrogé par Al3omk, Samir Belfakir, premier vice-secrétaire général du syndicat, a souligné le succès et l’esprit militant de cette manifestation. “Le sit-in et les nuits passées à la belle étoile durant ces trois jours démontrent notre attachement à nos revendications légitimes et notre protestation contre le non-respect des accords signés avec le syndicat”, a-t-il déclaré.
Malgré ces efforts, les portes du dialogue restent fermées. “Nous n’avons reçu aucun signe positif pour l’ouverture du dialogue ou la reprise des réunions des comités de suivi instaurés par la charte sociale”, a ajouté Belfakir, déplorant le blocage actuel et annonçant l’organisation prochaine d’un rassemblement national.
Le syndicat reproche vivement à l’ADM et aux autorités gouvernementales leur non-application de la feuille de route incluse dans la charte sociale. Belfakir a rappelé que les accords avaient été signés par plusieurs ministères, y compris l’Intérieur, l’Équipement, l’Emploi et les Finances, mais que les engagements n’ont pas été respectés.
Les revendications principales des protestataires incluent la reprise des comités de suivi gelés depuis 2019 et l’exécution de la feuille de route qui prévoyait la conclusion de contrats à long terme avec des partenaires stratégiques spécialisés. Le syndicat dénonce également l’orientation vers des contrats de courte durée, créant une précarité et un travail inapproprié dans le secteur.
En amont de ces protestations, le syndicat avait épuisé toutes les voies pacifiques pour résoudre le différend avec l’ADM, incluant communiqués, correspondances et réunions, sans obtenir de résultats. Il accuse la société de se dérober à plusieurs clauses de la charte sociale et de ne pas respecter ses engagements principaux.
La charte sociale inclut des engagements tels que la mise en œuvre du plan de route, l’abandon de la précarité, et le fonctionnement des comités de suivi. Le non-respect de ces engagements est perçu comme une atteinte grave à la loi et aux principes de bonne foi dans les négociations.
Le syndicat prévient que si les revendications ne sont pas satisfaites, des actions de protestation plus fortes et variées seront entreprises, y compris la suspension du dialogue social sectoriel et l’organisation de réunions périodiques du comité de suivi pour la mise en œuvre de la charte sociale.