Disparité marquée dans l’attribution des licences de transport entre l’Espagne et le Maroc

Les professionnels du transport terrestre en Espagne ont souligné une inégalité significative dans l’utilisation des quotas de licences de transport avec le Maroc, indiquant un déséquilibre notable dans les échanges bilatéraux.

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Selon Hespress, les entreprises espagnoles ont utilisé, l’année dernière, environ 8000 licences pour des voyages vers des pays tiers, ce qui représente seulement 10% des licences disponibles. En comparaison, les entreprises marocaines ont exploité plus de 80.000 de ces licences.

Selon la Fédération nationale des associations de transport d’Espagne (FENADISMER), qui regroupe près de 32.000 entreprises, les négociations sont en cours entre les autorités marocaines et le ministère espagnol des Transports pour augmenter la part de licences allouées au Maroc. La flotte espagnole, forte de plus de 133.000 camions, est principalement active au sein de l’Union européenne, ciblant des marchés comme la France, l’Allemagne, le Portugal, l’Italie et les Pays-Bas.

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La flotte de transport terrestre espagnole, qui représente 33% du marché du transport international européen, a gagné des places importantes dans le réseau de transport international au fil des décennies, se classant actuellement derrière la Pologne.

En réaction à ces disparités, El Charqui El Hachimi, secrétaire régional du transport international pour Souss-Massa, a exprimé le soutien des professionnels marocains à une augmentation de la part des licences pour les transporteurs marocains. Il a critiqué certaines grandes entreprises espagnoles pour leurs pratiques, notamment l’envoi de conteneurs vides au Maroc et la demande de livraison au port d’Algésiras plutôt qu’à Tanger, consommant ainsi inutilement les quotas marocains.

El Hachimi a aussi noté que l’absence de soutien régulier du ministère des Transports et de la Logistique aggrave la situation des transporteurs marocains, menaçant la viabilité économique et sociale du secteur. Il a prévenu que si ces conditions persistaient, une grève pourrait être envisagée pour attirer l’attention sur ces enjeux.