Crise des professionnels de santé : les hôpitaux paralysés jusqu’à fin juillet

Suite à la répression violente de leur marche pacifique par les forces de l’ordre, les professionnels de santé ont annoncé une série de grèves et de manifestations tout au long du mois de juillet.

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Manifestation des professionnels de santé à Rabat, le 10 juillet 2024. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Le syndicat national de la santé a indiqué que les 24 manifestants arrêtés lors de la marche du 10 juillet ont été libérés, mais le sort d’autres participants reste flou.

Les grèves annoncées toucheront l’ensemble des établissements sanitaires du pays, y compris les hôpitaux, les centres de prévention, les bureaux administratifs et les institutions de formation, à l’exception des services d’urgences et de réanimation.

Le calendrier des grèves se poursuit aujourd’hui et demain, avec des arrêts de travail de cinq jours consécutifs chaque semaine du 15 au 19 juillet et du 22 au 26 juillet. Des manifestations régionales et locales sont également programmées.

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Cette escalade fait suite à l’intervention des forces de l’ordre pour empêcher les manifestants d’atteindre le Parlement le 10 juillet, entraînant des blessures parmi les manifestants et des arrestations de syndicalistes. Le syndicat dénonce cette répression et demande la libération des syndicalistes détenus.

Un accord signé le 29 décembre 2023 entre le ministère de la Santé, le ministère des Finances et le secrétariat général du gouvernement avec les syndicats des travailleurs de la santé prévoyait des augmentations salariales et des incitations financières, ainsi que des réunions de concertation pour réformer le système de santé. Cependant, cet accord n’a pas été respecté par le gouvernement, suscitant la colère des professionnels de santé.

La crise actuelle trouve ses origines en décembre 2023, lorsque le gouvernement a conclu un accord avec les syndicats pour augmenter les salaires des infirmiers et des professionnels de santé de 1500 dirhams, et des administratifs et techniciens de 1200 dirhams. Malgré cela, les termes de l’accord n’ont pas été mis en œuvre, le gouvernement affirmant que l’accord n’était pas contraignant, car signé uniquement par le ministère de la Santé.