Un autre jour. Un autre mois. Une autre école ciblée », a écrit dimanche sur X Philippe Lazzarini, chef de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
Un porte-parole de la Défense civile de Gaza, dirigée par le Hamas, a indiqué qu‘ »Ihab al-Ghussein, vice-ministre du Travail, fait partie des personnes tuées dans le raid israélien » qui a ciblé une école gérée par le Patriarcat latin à Gaza-ville, selon cette même source.
Le Patriarcat latin de Jérusalem a fait part dimanche soir de sa « vive inquiétude », dans un communiqué précisant que l’établissement « est depuis le début de la guerre, un lieu de refuge pour des centaines de civils. Aucun personnel religieux ne réside dans l’école ».
Il « condamne dans les termes les plus fermes le fait de prendre pour cible des civils ou toute action belligérante qui ne garantit pas que les civils restent en dehors des lieux des combats », poursuit le communiqué.
L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué que « des terroristes » se cachaient dans l’école qui abritait aussi « une usine de fabrication d’armes du Hamas ».
Ce raid intervient au lendemain de l’annonce du Hamas de la mort de 16 personnes, tuées dans une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés et gérée par l’ONU, et dénonçant un « massacre odieux ».
L’armée israélienne a déclaré que son aviation avait visé « plusieurs terroristes dans le secteur de l’école al-Jaouni de l’Unrwa ».
« Cet endroit servait de cachette et d’infrastructure opérationnelle à partir de laquelle des attaques étaient menées contre des soldats », a-t-elle affirmé dans un communiqué, ajoutant que de « nombreuses mesures ont été prises pour réduire le risque de blesser les civils ».
Le Hamas a nié à plusieurs reprises les accusations israéliennes selon lesquelles des combattants se cachaient dans des infrastructures civiles.
La grande majorité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre, entrée dimanche dans son dixième mois, et nombre d’entre eux ont trouvé refuge dans les écoles gérées par l’ONU.
Près de 190 installations gérées par l’Unrwa ont été touchées depuis le début de la guerre, certains dégâts sont « sans précédent dans l’histoire de l’ONU », a déclaré à l’AFP Juliette Touma, une porte-parole de l’agence. « Toute frappe contre les installations de l’ONU est choquante et il y a eu un mépris flagrant du droit international humanitaire », a-t-elle dénoncé.
« Quand la guerre a commencé, nous avons fermé les écoles et elles sont devenues des abris », a-t-elle ajouté.
Selon un dernier comptage établi jeudi, « 194 employés de l’Unrwa ont été tués ».
Samedi, l’agence avait indiqué que deux de ses employés avaient été tués à al-Boureij, dans le centre de la bande de Gaza.