La FNAC dénonce les pratiques des assurances sur le non-remboursement des frais de visa Schengen

La Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC) a récemment tiré la sonnette d’alarme concernant les pratiques jugées “non éthiques” des compagnies d’assurance marocaines en matière d’assurances voyage pour l’Europe. Le cœur du problème réside dans le non-remboursement des frais en cas de refus de visa Schengen, une situation qui aurait généré près de 8 millions de dirhams en 2023 pour les assureurs, selon la FNAC.

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Dans un communiqué publié le 24 juin, la FNAC a critiqué les assureurs pour leur “manque de transparence et d’éthique”. Elle souligne que, contrairement aux pratiques observées dans l’Union européenne, où le remboursement est couramment pratiqué, les assureurs marocains refusent de restituer les frais d’assurance en cas de refus de visa. Cette situation pose un problème majeur pour les demandeurs de visa, qui se retrouvent doublement pénalisés : non seulement ils ne peuvent pas voyager, mais ils perdent également les frais payés pour une assurance voyage devenue inutile.

Le 27 juin, des discussions ont eu lieu entre la FNAC et l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) pour aborder ce problème. Ouadi Madih, secrétaire général de la FNAC, a déclaré à nos confrères de Médias24 que des investigations étaient en cours pour trouver une solution viable et pérenne. Selon lui, il est crucial de s’aligner sur les pratiques européennes pour protéger les droits des consommateurs marocains.

La délégation de l’Union européenne au Royaume nous a affirmé que les compagnies peuvent rembourser la prime sur présentation de l’avis de refus de visa et qu’au sein de l’Union européenne, ce service est bien pratiqué par les compagnies d’assurance”, a expliqué Madih à Médias24.

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Outre le problème de remboursement, la FNAC pointe du doigt la rigidité et le manque de flexibilité des offres d’assurance voyage marocaines. Les consommateurs se voient souvent imposer des durées de couverture inadaptées à leurs besoins. Par exemple, les assurances locales proposent souvent des couvertures de 6 à 12 mois, alors que des séjours plus courts pourraient être adéquatement couverts par des offres plus flexibles. La FNAC plaide pour que les consommateurs puissent choisir des assurances adaptées à la durée réelle de leur voyage, et non être contraints à des options disproportionnées.

Bien que des progrès aient été réalisés, notamment par l’engagement de l’ACAPS à surveiller de près les pratiques des assureurs, la FNAC insiste sur la nécessité d’une action rapide et concrète.

Dans un second communiqué daté du 30 juin, la FNAC a annoncé qu’elle maintiendrait un dialogue régulier avec l’ACAPS pour s’assurer que les engagements pris se traduisent en actions concrètes et pour continuer ses efforts de sensibilisation auprès du public et des consommateurs.