Refus massif de demandes d’aide sociale : les explications du gouvernement

En mars 2024, plus de 150.000 demandes d’aide sociale ont été rejetées, a révélé Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget. Lors d’une réponse à une question écrite du groupe du Progrès et du Socialisme à la Chambre des représentants, le ministre a expliqué que 65% des refus concernaient des demandes d’aide forfaitaire et 35% des aides liées aux risques de l’enfance.

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Le ministre délégué chargé du Budget, et président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Selon Al3omk, les principaux motifs de refus incluaient le non-respect des critères d’éligibilité, comme ne pas atteindre le seuil de revenu fixé ou bénéficier déjà d’autres formes de prestations sociales. De plus, les demandes de ceux employés dans le secteur public ou privé, bénéficiant de pensions ou d’autres indemnités non contributives, ont également été rejetées.

Près de la moitié des refus étaient dus à des inexactitudes ou des discordances dans les données fournies, par rapport aux informations du registre social unifié. Les familles affectées peuvent contester ces décisions auprès des services compétents.

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Un centre d’appel a été mis en place pour gérer les réclamations et les demandes d’informations, et a reçu plus de 1,1 million d’appels depuis le début du programme.

Une étude récente a souligné que bien que les transferts monétaires directs visent à promouvoir la justice sociale, ils présentent des défis qui pourraient compromettre cet objectif, notamment le risque d’exclusion de certaines catégories méritantes et une dépendance accrue à l’État.

Ce programme s’inscrit dans le cadre de la loi-cadre n°09.21 sur la protection sociale, visant à renforcer l’État social en ciblant les catégories vulnérables pour améliorer leur niveau de vie. Les aides incluent des allocations pour la protection des enfants, des subventions pour les naissances, et des aides spécifiques pour les orphelins et les enfants négligés, visant à couvrir 60% de la population non protégée par la Sécurité sociale.