D’après des sources professionnelles contactées par Hespress, cette volte-face a surpris les exportateurs, qui avaient reçu des assurances similaires à celles accordées pour les exportations vers l’Europe. Ces promesses non tenues limitent désormais les exportateurs marocains à l’envoi d’autres produits agricoles vers l’Afrique, à l’exception des oignons et des pommes de terre, exacerbant les pertes dans un secteur déjà en difficulté.
Mohamed El Zamrani, président de l’Association marocaine des exportateurs de divers produits vers l’Afrique et l’étranger, a exprimé une profonde déception, soulignant l’interruption brutale de la communication par les autorités. Cette situation risque de réduire considérablement l’offre de ces produits sur les marchés locaux l’année prochaine, aggravant les défis pour les producteurs et les exportateurs qui subissent déjà des pertes significatives.
Lahcen Adardour, président de l’Association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes au Maroc, a admis que le manque de coordination entre les exportateurs a entravé les efforts pour lever l’interdiction. Il a plaidé pour une reprise des exportations qui respecte un équilibre, en priorisant le marché local pour éviter une pénurie future.
Du côté des associations de protection des consommateurs cependant, la nouvelle a été accueillie favorablement, ces dernières estimant que l’exportation tend à augmenter les prix sur le marché national.