Sahel : la CPI révèle un mandat d’arrêt à l’encontre du chef jihadiste Iyad Ag Ghaly

Un mandat d’arrêt, émis en 2017 par la Cour pénale internationale (CPI), a été rendu public vendredi 21 juin à la demande du procureur. Elle concerne Iyad Ag Ghaly, chef présumé d’Ansar Dine, groupe armé salafiste djihadiste opérant dans le Sahel.

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Capture d'écran d'images de propagande de Iyad Ag Ghali sur son média AzZalaqa. Crédit: DR

Iyad Ag Ghaly, aussi connu sous le nom “Abou Fadl”, est suspecté depuis 2017 par la CPI d’être responsable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité entre janvier 2012 et janvier 2013. Le tribunal de La Haye affirme avoir des raisons de croire que le Malien, “d’ethnie touarègue, et membre de la tribu des Ifoghas”, est le “chef incontesté d’Ansar Dine, qui avait contrôle, à l’époque des faits, de Tombouctou avec Al-Qaïda dans le Maghreb islamique”.

La Chambre, qui a décidé le 21 juin de rendre public le mandat d’arrêt, a ordonné au greffier de la Cour de préparer une demande de coopération pour l’arrestation et la remise du suspect. Elle lui enjoint également d’adresser cette demande aux autorités compétentes de tout État ou autorité pertinent.

Crimes de guerre

Dans le cadre de la guerre du Mali, la CPI suspecte Iyad Ag Ghaly d’avoir commis, ordonné, encouragé ou aidé en tant que chef militaire “le meurtre des soldats hors de combat à Aguelhoc”, le “viol, esclavage sexuel et toute autre forme de violence sexuelle” les “atteintes à l’intégrité corporelle (mutilation, traitements cruels et torture)”, les “atteintes à la dignité de la personne (traitements humiliants et dégradants)” et l’attaque “intentionnellement dirigée contre des bâtiments consacrés à la religion et monuments historiques”.

Crimes contre l’humanité

Par ailleurs, le procureur de la Chambre préliminaire I de la CPI suspecte le Malien d’être à l’origine de “l’emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique”, de “viol, esclavage sexuel et toute autre forme de violence sexuelle” de “torture ; autres actes inhumains causant intentionnellement de grandes souffrances”, des “atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé physique ou mentale”, de “persécution pour des motifs religieux” ou encore de “persécution des femmes et jeunes filles pour des motifs sexistes”.

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