Au Maroc, comme dans le reste du monde, l’année 2023 a raflé tous les prix de chaleur et sécheresse. Dans un post publié sur les réseaux sociaux samedi 22 juin, la DGM a publié dans ce sens un graphique montrant, année par année, l’évolution de la température moyenne enregistrée au Maroc. Si la bande, à droite du graphique représentant 2023, affiche un rouge cramoisi préoccupant, c’est la tendance du spectre qui inquiète : bientôt, 2023 ne sera plus une anomalie.
Les bandes, initiative inspirée du climatologue britannique Ed Hawkins, “racontent une histoire”, plaide le service d’État. Il appelle à une “action urgente pour lutter contre le changement climatique”.
Cette histoire, c’est aussi celle de la DGM qui, depuis sa création en 1961, n’avait jamais enregistré une année aussi chaude. “+1,77 °C au-dessus de la normale climatologique, dépassant le record établi juste l’année d’avant (2022) de +0,14 °C”, indique le post.
Si les chiffres peuvent paraître abstraits, une augmentation aussi fulgurante de la température sur un an n’est pas sans conséquences. Jean-Marc Jancovici, le cofondateur du think tank “Shift Project”, utilisait, pour illustrer la gravité de la hausse des températures, une analogie sur le corps humain : “Si j’augmente la température de votre corps de 1 degré, vous êtes patraque. Si j’augmente la température de votre corps de 5 degrés, vous n’êtes pas 5 fois patraque, vous êtes mort.”