Tiznit-Dakhla : inauguration de la nouvelle autoroute au cœur du Sahara marocain

Le ministère de l’Équipement et de l’Eau a inauguré l’autoroute reliant les régions de Guelmim-Oued Noun et Laâyoune-Sakia El Hamra, marquant un tournant dans le développement des provinces du sud.

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Autoroute Tiznit-Dakhla Crédit: Hespress

Avec un taux d’avancement global de 97%, l’autoroute qui relie Tiznit à Dakhla, sur une distance de 1055 kilomètres, est presque achevée. Le segment entre Tiznit et Guelmim, long de 114 kilomètres, est en cours de finalisation avec déjà 106 kilomètres complétés. Ce projet promet de réduire les temps de trajet, d’atténuer les risques d’accidents et de simplifier le transport de marchandises.

L’autoroute vise à améliorer la connectivité avec les principaux centres de production et de distribution nationaux, à éviter les interruptions de trafic dues aux inondations et aux tempêtes de sable, et à favoriser les échanges commerciaux. De plus, des aires de repos et des parkings pour camions sont prévus pour améliorer le confort des voyageurs.

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Cette nouvelle infrastructure devrait avoir un impact significatif sur les investissements dans la région, touchant directement les 2,2 millions d’habitants répartis sur dix provinces. Elle contribuera également à la croissance socio-économique de quatre régions : Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra, et Dakhla-Oued Ed-Dahab.

Mbarek Fancha, directeur central du projet, a souligné que “le projet de l’autoroute Tiznit-Dakhla est une initiative stratégique royale visant à développer les provinces du sud et à renforcer les liens du Maroc avec son arrière-pays africain sur une distance totale de 1055 kilomètres, pour un coût dépassant 9 milliards de dirhams”, dans une déclaration à Hespress. Il a ajouté que “l’ouverture de nouveaux tronçons entre Laâyoune et Guelmim, en particulier pendant l’Aïd al-Adha, vise à faciliter les déplacements des voyageurs pendant cette période de pointe”.

Le projet, réalisé par plus de 36 entreprises et bureaux d’études marocains, a necéssité environ 2,5 millions de jours de travail, et devrait créer plus de 30.000 emplois directs et 150.000 emplois indirects annuellement une fois entièrement opérationnel à la fin de l’année.

En dépit des retards dus à des défis naturels et géopolitiques, comme les tempêtes de sable, la salinité et la pandémie de Covid-19, le projet a bien avancé. “La qualité des travaux est assurée par des laboratoires et des équipes dédiées à chaque segment, en utilisant des méthodes et des normes rigoureuses”, a précisé Fancha.

Le projet inclut également des mesures environnementales rigoureuses, approuvées par le Comité national de l’environnement, garantissant que l’impact écologique est minimisé et que les recommandations seront intégrées dans les phases post-construction.