L’encadrement de la vente en ligne des assurances à l’échelle nationale a pour objectif de positionner le secteur des assurances marocain sur une trajectoire de croissance durable, en exploitant pleinement les opportunités offertes par les technologies digitales émergentes”, a relevé Lammat, qui intervenait lors du Forum de la bancassurance digitale en Afrique.
Ainsi, il a appelé les banques, les associations de micro-crédit et les établissements de paiement à observer les conditions et les modalités figurant au niveau des textes de loi qui régissent la vente en ligne des produits d’assurances.
“Il s’agit de la loi n° 17-99 portant code des assurances applicable à la vente en ligne, de la loi n° 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur, du Dahir formant code des obligations et des contrats et de la loi n° 53-05 relative à l’échange électronique de données juridiques”, a-t-il précisé.
Dans ce sens, il a relevé que les régulations récentes entourant la bancassurance ont été marquées par l’évolution significative des cadres réglementaires au fil des années, évoquant l’émergence de nouveaux acteurs tels que les établissements de paiement (EDP) et les sociétés de financement qui enrichissent le paysage concurrentiel du secteur.
Pour sa part, le directeur général du Centre monétique interbancaire (CMI), Rachid Saihi, a souligné l’importance de la digitalisation dans le secteur financier marocain, notamment dans l’assurance, qui représente actuellement un taux de pénétration oscillant entre 4 et 5%.
“Malgré ce faible taux de pénétration, le CMI envisage une croissance significative grâce à une plateforme monétique robuste. Cette plateforme, soutenue par une équipe de 200 collaborateurs sur 14 villes, vise à doubler sa capacité de traitement tous les trois ans, s’adaptant ainsi aux exigences d’une croissance rapide et sans erreur”, a fait savoir Saihi.
En parallèle, le CMI cherche à intégrer davantage de technologies telles que la robotique et l’intelligence artificielle pour automatiser et optimiser ses processus, a-t-il ajouté, notant que cela inclut l’industrialisation des opérations pour réduire les erreurs et améliorer l’expérience client.
Sur le plan stratégique, Saihi a mis en avant l’engagement du CMI à contribuer activement au développement de la bancassurance, combinant les compétences bancaires traditionnelles avec la gestion des risques assurantiels.
De son côté, le chef de département du développement du réseau et du marché au Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale, Evina Ndaleu Landry Ghislain, a mis l’accent sur le rôle de la digitalisation dans la croissance du secteur des assurances.
“La digitalisation progressive des services bancaires et assurantiels favorisera la fluidité des opérations, réduisant les délais de remboursement et élargissant ainsi l’accès à toute la population”, a-t-il expliqué.
Au Maroc, la bancassurance constitue le second canal de distribution le plus important après les intermédiaires d’assurance, représentant 30% du marché, dont 99,7% sont dominés par le réseau bancaire.
Le Forum de la bancassurance digitale en Afrique vise à répondre à diverses interrogations sur l’état actuel et les tendances de développement du secteur, les contraintes et leviers de croissance, ainsi que les meilleures solutions digitales et stratégies pour les opérateurs.
Ont pris part à cette rencontre des professionnels et experts financiers des banques, assurances et entreprises technologiques pour discuter des différentes questions se rapportant à la situation actuelle et avenir de la bancassurance, de la digitalisation et croissance de la bancassurance et de la conformité et réglementation des assurances.
(avec MAP)