Agriculture : le gouvernement veut réduire le nombre d’intermédiaires pour juguler l’inflation

Face à une flambée notable des prix des produits agricoles qui affecte le pouvoir d’achat des citoyens marocains, le gouvernement prévoit de mettre en œuvre des mesures spécifiques pour améliorer la commercialisation des fruits et légumes.

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Le marché de gros de Casablanca. Crédit: MAP

Selon Al3omk, ces actions sont détaillées dans un projet de décret axé sur la commercialisation directe au sein des initiatives d’agrégation agricole, prévu pour discussion au Conseil de gouvernement sous la présidence d’Aziz Akhannouch.

Cette initiative vient en réponse à une hausse des prix qui a non seulement provoqué une vague de mécontentement parmi la population, mais a également accentué les défis pour les agriculteurs, notamment en raison des coûts croissants des intrants agricoles et de la sécheresse persistante. Le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, a récemment été confronté à des critiques sévères au Parlement concernant cette inflation.

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Un rapport de la mission parlementaire révèle que 70% des produits agricoles sont vendus directement, évitant ainsi les marchés de gros traditionnels, où seulement 30% des produits sont échangés. Le rapport pointe également du doigt une grande quantité de légumes perdus quotidiennement dans le circuit de distribution, accentuant le besoin de réformer le système de commercialisation pour éviter ces pertes massives et stabiliser les prix.

La commission parlementaire a aussi critiqué la gestion actuelle des marchés, soulignant que l’absence de systèmes de réfrigération et la localisation inadaptée des marchés contribuent significativement à la perte de produits frais. Dans ce contexte, une révision de la stratégie de commercialisation et de distribution est jugée indispensable pour garantir l’efficacité du marché et protéger le secteur agricole national.