Cette rencontre sera l’occasion d’échanger sur la situation actuelle au Soudan et de tirer les principaux enseignements des tentatives de médiation et des initiatives visant à rétablir la paix et la stabilité dans le pays.
Elle portera également sur les moyens innovants pour consolider les mécanismes de coordination et de mutualisation des efforts afin de surmonter les principaux obstacles et défis.
S’exprimant à cette occasion, le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a indiqué que la résolution du conflit au Soudan est « principalement la responsabilité des élites soudanaises. Toutefois, la communauté internationale assume une grande part de la responsabilité, dictée par ses décisions et chartes relatives aux efforts requis pour rétablir la stabilité dans ce pays et préserver la paix et la sécurité régionale, tout en empêchant l’effondrement du Soudan et de ses institutions ».
Et de rappeler que les décisions africaines, arabes et internationales soulignent clairement la nécessité de coordonner et d’harmoniser l’action des organisations régionales afin d’appuyer les efforts pour un cessez-le-feu entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR), d’appliquer les accords qu’elles ont signés à Djeddah, et de faciliter le lancement d’une opération politique globale dirigée par les Soudanais.
La guerre entre les FAS et FSR a fait au moins 15.000 victimes et 10 millions de déplacés depuis son éclatement il y a 14 mois, a précisé Aboul Gheit, notant que le ciblage prémédité des institutions étatiques, particulièrement à Khartoum, les opérations de nettoyage ethnique affreuses, les multiples atteintes aux droits de l’Homme fondamentaux, et la famine risquent d’avoir de graves répercussions sur le peuple soudanais.
Il a, de même, affirmé que la poursuite de cette guerre aura de lourdes conséquences sur l’État soudanais et sur sa capacité à accomplir ses missions, contraignant les générations actuelles et futures au déplacement afin d’échapper aux horreurs du conflit.
Prennent part à cette réunion la Ligue arabe, les Nations unies, l’Union africaine, l’Autorité intergouvernementale pour le développement et l’Union européenne, outre les porteurs d’initiatives de paix, à savoir l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les États-Unis.
(Avec MAP)