Cette proportion reste identique dans les milieux urbain et rural, et atteint 65,4% pour les 20% des ménages les moins aisés et 31,3% pour les ménages les plus aisés, indique le HCP dans cette note intitulée “Les dépenses et pratiques du rituel de l’Aïd Al-Adha”.
Par ailleurs, la consommation annuelle moyenne totale des viandes (y compris les viandes rouges et les viandes blanches) chez le ménage marocain est estimée à 141 kilos, dont 55,8 kg de viandes rouges.
30% des dépenses annuelles pour la viande
En termes de dépenses, le HCP fait savoir que le sacrifice de l’Aïd Al-Adha représente près de 30% de la dépense globale des ménages marocains dédiée annuellement à la consommation des viandes. Cette part est de 41% chez les ménages des 10% les moins aisés et de 23% chez ceux des 10% les plus aisés.
Concernant l’accomplissement de ce rituel, le HCP révèle, d’après les données de son enquête nationale menée en 2022 sur le niveau de vie des ménages, qu’il est largement pratiqué. En effet, seulement 12,6% des ménages marocains n’accomplissent pas ce rituel pendant l’Aïd Al-Adha, bien que cette proportion ait augmenté par rapport à l’année 2014, où elle était de 4,7%.
Cette augmentation du nombre de ménages ne participant pas au sacrifice demeure principalement observée parmi les citadins et les ménages composés d’une seule personne.
Ainsi, les citadins sont plus enclins à ne pas effectuer le sacrifice comparés aux ruraux (14,3% contre 8,7%). Ces proportions sont respectivement de 5,9% et 2,5% en 2014.
En outre, près de 56,4% des ménages composés d’une seule personne ne participent pas au rituel du sacrifice contre 46,5% en 2014. Cette proportion tombe à 5,5% pour les ménages composés d’au moins six personnes, contre 0,8% en 2014.
La participation au rituel du sacrifice est inversement proportionnelle au niveau de vie du ménage et au niveau d’instruction de son chef. Près de 25,1% des ménages appartenant aux 10% les plus aisés n’effectuent pas le sacrifice à l’occasion de l’Aïd, contre 7,8% parmi les 10% les plus pauvres.
De plus, cette abstention passe de 20,1% pour les ménages dirigés par une personne ayant un niveau d’éducation supérieur à 11,7% pour ceux dirigés par une personne sans instruction.
Par type d’animaux sacrifiés, 95,6% des ménages optent pour les ovins, 4,3% pour les caprins et 0,1% pour les bovins. Le sacrifice des caprins est plus enregistré parmi les ménages ruraux (7,4% contre 2,8% en milieu urbain) et parmi la catégorie des 10% des ménages les moins aisés (8,5% contre 2,7% pour les 10% des ménages les plus aisés).