Série de grèves dans le secteur de la santé contre “l’indifférence du gouvernement”

Le secteur de la santé au Maroc est en pleine tourmente. La Coordination nationale des syndicats du secteur de la santé, regroupant huit syndicats représentatifs, a publié un communiqué annonçant une intensification des actions de protestation face à ce qu’elle décrit comme un désengagement flagrant du gouvernement par rapport aux revendications des professionnels de la santé et aux accords précédemment conclus.

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Le front syndical, qui regroupe huit organisations, a déclaré des grèves pour les 11, 12 et 13 juin, ainsi que pour les 25, 26 et 27 juin, dans les hôpitaux à travers le pays. Seuls les services des urgences et de réanimation seront épargnés par ces actions.

En parallèle des grèves, des manifestations régionales et une grande marche à Rabat, prévue après l’Aïd al-Adha, sont au programme. Cette marche débutera à Bab El Had pour se diriger vers le Parlement.

Dans un communiqué, la Coordination a exprimé son exaspération face à ce qu’elle qualifie d’“indifférence du gouvernement” et de “non-respect des revendications des professionnels de la santé et des accords conclus”. Les syndicalistes dénoncent également des “tentatives de déni des engagements pris” au sein du gouvernement, ce qui, selon eux, a exacerbé le climat de méfiance et de tension au sein du secteur.

Menaces de boycott généralisé

Face à l’absence de réaction gouvernementale, la coordination menace de durcir ses actions. Cela pourrait inclure une interruption généralisée des programmes de santé, des unités mobiles, des caravanes médicales, des opérations chirurgicales non urgentes, des consultations spécialisées dans les hôpitaux, ainsi que la collecte des revenus des factures et les permanences administratives. Tous les types de réunions avec l’administration et les sessions de formation seraient également boycottés.

Les syndicats soulignent que “la situation actuelle est due à un manque de respect des engagements pris lors des dialogues sectoriels”, mettant en garde “contre les risques d’un boycott généralisé si les demandes ne sont pas satisfaites”.

La coordination note également l’écart entre le discours gouvernemental sur la santé des citoyens et la réalité des actions menées, créant un conflit social artificiel dont les victimes sont à la fois les citoyens et les professionnels. Ce conflit, exacerbé par le silence inexpliqué du gouvernement face aux attentes des professionnels de santé, porte atteinte à la crédibilité du dialogue sectoriel, pourtant essentiel selon tous les accords nationaux et internationaux”, avance le communiqué.

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