Selon le sondage, “53% des migrants potentiels au Maroc sont prêts à prendre la décision d’émigrer, même en l’absence des documents officiels nécessaires”. L’Arab Barometer précise que “cela concerne plus les tranches les plus pauvres (64% contre 34%), les hommes (62% contre 36%), et les moins instruits (58% contre 40%)”.
Pour ceux qui souhaitent émigrer, “l’Occident est clairement la destination préférée ; les pays les plus prisés étant les États-Unis (26%), la France et le Canada (23%), l’Italie et l’Espagne (22%), et l’Allemagne (19%), parmi d’autres pays”.
La même source ajoute que “les hommes sont plus enclins à envisager l’émigration que les femmes, avec une différence de 20 points (45% contre 25%)”.
Quant aux raisons motivant cette décision, un grand nombre de Marocains classent les facteurs économiques comme principale cause de l’émigration (45%), tandis que moins d’un cinquième mentionne le manque d’opportunités éducatives (18%), la corruption (15%) ou des raisons politiques (13%). Une personne sur 10 (11%) a exprimé le désir d’émigrer pour se rapprocher de sa famille.
Le sondage révèle également que “les citoyens des niveaux socio-économiques les plus bas sont plus nombreux à mentionner les raisons économiques (56% contre 28% selon le revenu, et 50% contre 34% selon le niveau d’éducation)”.
Du point de vue financier, “4 personnes sur 10 pensent qu’elles ne peuvent pas couvrir leurs frais de migration, contre seulement 29% des personnes en situation financière stable”.
Enfin, l’Arab Barometer indique que “les diplômés universitaires sont plus enclins à envisager l’émigration par rapport aux moins instruits, avec une différence de 9 points de pourcentage”, ajoutant que “les diplômés universitaires pensent trois fois plus à l’émigration pour poursuivre des opportunités éducatives, comparé à ceux ayant un niveau d’éducation secondaire (33% contre 12%)”.