Hamouni s’interroge sur l’identité et le nombre d’acteurs clés impliqués dans l’importation, le stockage, l’embouteillage, et la distribution du gaz butane. Il questionne également sur les conditions de concurrence, les montants bénéficiés par les entreprises via le fonds de compensation, et les quantités réelles importées de gaz butane en rapport avec ces montants.
Il demande des précisions sur le prix moyen d’importation du butane et comment la baisse de ce prix au niveau international affecte les prix de vente nationaux, ainsi que sur les marges bénéficiaires des acteurs du marché national.
La question est motivée par la récente décision gouvernementale d’augmenter le prix des bouteilles de gaz de 12 kg de 10 dirhams et celles de 3 kg de deux dirhams et demi, une mesure critiquée pour son impact sur le pouvoir d’achat, en particulier des citoyens les plus vulnérables.
Hamouni a aussi souligné l’augmentation de la consommation de gaz au Maroc, qui a triplé depuis le début du millénaire, avec une importation annuelle qui atteignait 2,78 millions de tonnes en 2022, principalement des États-Unis et de l’Europe. Cette même année, la consommation a dépassé 227 millions de bouteilles de 12 kg, équivalant à environ 2,73 millions de tonnes.
Le soutien financier du butane a constitué environ 1,6% du PIB marocain et 5,8% du budget de l’État en 2022, avec une subvention moyenne de 68 dirhams par bouteille de butane en 2023. Ces chiffres mettent en lumière l’importance de ce secteur pour l’économie nationale et la vie quotidienne des Marocains, et soulignent l’impact significatif que les ajustements de prix peuvent avoir sur divers secteurs économiques, incluant l’agriculture, l’alimentation, et l’hôtellerie.