Cet atelier, organisé en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), vise à améliorer les capacités des fonctionnaires des gouvernements pour une compréhension globale des questions multilatérales de santé publique et leurs relations avec les accords de l’OMC.
Lors de l’ouverture de cette rencontre, le directeur général du commerce au ministère de l’Industrie et du Commerce, Abdelouahed Rahal, a souligné l’importance de mieux comprendre les interactions entre la santé publique, le commerce et la propriété intellectuelle.
Rahal a également mis en exergue la nécessité d’identifier les défis et les opportunités dans ces domaines pour favoriser l’innovation et l’accès aux technologies en Afrique. Et d’ajouter que “dans un monde en pleine évolution, le rôle du système multilatéral devient crucial pour réduire les inégalités et soutenir la croissance économique grâce à des systèmes de santé efficaces et un commerce mondial équitable”.
“Cet atelier régional permettra non seulement d’analyser les politiques commerciales et leurs liens avec l’innovation et l’accès aux technologies médicales, mais aussi de créer un réseau institutionnel régional pour faire avancer ces débats et ouvrir de nouvelles perspectives”, a-t-il précisé.
Pour sa part, la conseillère au sein de la division de la propriété intellectuelle, de la concurrence et des marchés publics à l’OMC, Josefita Pardo de Leon, s’est félicitée de la tenue de cet atelier qui coïncide avec le 30e anniversaire de l’Accord de Marrakech instituant l’OMC.
Elle a, en outre, noté que l’objectif de cette rencontre est d’engager des débats constructifs sur la conciliation des accords commerciaux avec les priorités de la santé publique en Afrique.
L’expert nigérien en commerce international et propriété intellectuelle, Omarou Abdou Moussa Abibou, a quant à lui souligné que “cet atelier de renforcement des capacités offre une meilleure compréhension des liens entre trois aspects essentiels, à savoir l’accessibilité au commerce, les droits de propriété intellectuelle, et l’importance cruciale de la santé publique pour sauver des vies”.
Par ailleurs, les échanges ont été axés sur le besoin accru de mieux faire connaître les interactions entre santé publique, commerce et propriété intellectuelle, ainsi que d’identifier les défis et opportunités de ces thématiques.
Les intervenants ont aussi mis l’accent sur le système multilatéral qui est aujourd’hui, plus que jamais, appelé à jouer son rôle primordial dans la réduction des inégalités et le soutien de la croissance économique des pays.
Pendant trois jours de discussions (28-30 mai), cet atelier permettra de mieux appréhender les intersections entre la santé et les politiques commerciales mises en place par les pays, et de tirer les enseignements de la crise sanitaire de la Covid-19 et de ses répercussions sur l’économie mondiale, dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
À cet effet, l’atelier, qui connaît la participation d’une quarantaine de représentants gouvernementaux issus de 17 pays africains, combinera des conférences d’experts, des débats interactifs et des études de cas pratiques, ainsi que des présentations sur les expériences nationales présentées par les participants sélectionnés.