Gaza : l’OMS déplore un arrêt complet des évacuations médicales depuis 3 semaines

Plus de personnes vont mourir parce que les évacuations médicales depuis la bande de Gaza ont complètement cessé depuis le début des bombardements israéliens sur Rafah il y a trois semaines, a déploré ce mardi 28 mai l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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“Une équipe d’une vingtaine de personnes de Médecins du monde travaille dans le sud de Gaza, mais nous ne pouvons pas intervenir dans le centre ou le nord, c’est trop dangereux”, explique Jean-François Corty. Crédit: DR

L’OMS plaide depuis longtemps pour un accès permettant d’évacuer davantage de personnes gravement malades ou blessées du territoire palestinien ravagé par la guerre. Alors que des milliers de Palestiniens ont besoin d’une évacuation médicale urgente, très peu de personnes y ont jusqu’ici été autorisées.

Depuis qu’Israël a commencé début mai à bombarder la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, “toutes les évacuations médicales ont brusquement cessé”, signifiant que davantage de personnes meurent dans l’attente de soins, a déclaré la porte-parole de l’OMS, Margaret Harris.

Avant que la guerre n’éclate, 50 à 100 personnes sortaient chaque jour de Gaza afin de bénéficier de traitements complexes, pour le cancer notamment, qui n’étaient pas disponibles dans le territoire palestinien.

Ces personnes ne sont pas parties simplement parce que le conflit a commencé, elles ont donc besoin d’un suivi”, a déclaré Harris aux journalistes à Genève.

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Les infrastructures sanitaires de Gaza ayant été dévastées, un plus grand nombre de personnes ont besoin de partir pour accéder à des traitements (chimiothérapie, dialyse…) dont elles bénéficiaient auparavant dans le territoire, a-t-elle ajouté.

En outre, des milliers d’autres Palestiniens gravement traumatisés par la guerre doivent être évacués.

Selon l’OMS, “quelque 10.000 personnes doivent être évacuées (…) pour recevoir le traitement médical dont elles ont tant besoin”, a déclaré Harris. Parmi elles, plus de 6000 souffrent de traumatismes et au moins 2000 sont atteintes de maladies chroniques graves. Depuis l’arrêt total des évacuations médicales de Gaza le 8 mai, s’y est ajouté un millier de patients gravement malades ou blessés, a-t-elle indiqué.

Avant cet arrêt, l’OMS avait reçu l’autorisation de procéder à 5800 évacuations médicales, soit environ la moitié de celles demandées depuis le début de la guerre il y a près de huit mois. Seuls 4900 patients avaient effectivement pu être évacués, a précisé Margaret Harris.