Les prix actuels des billets de ferries et avions, des “freins” pour le retour au pays des MRE

Alors que l’opération “Marhaba” 2024 se prépare, marquant le retour de nombreux Marocains résidant à l’étranger pour célébrer l’Aïd al-Adha et profiter des vacances estivales, une inquiétude grandit au sein de la diaspora. En effet, les prix élevés des billets de transport, qu’il s’agisse de ferries ou d’avions, constituent un obstacle majeur pour de nombreuses familles marocaines de l’étranger.

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Le port de Tanger Med. Crédit: MAP

Lors d’une réunion tenue récemment à Tanger, le comité mixte maroco-espagnol en charge de l’opération de transit maritime a discuté des arrangements nécessaires pour assurer un passage fluide des membres de la diaspora vers leur pays d’origine. Malgré les efforts pour garantir un voyage sans encombre, le coût des billets reste un sujet de préoccupation majeur. Beaucoup estiment que les tarifs appliqués durant cette période ne sont pas abordables pour toutes les familles et pourraient même les contraindre à annuler leurs voyages.

Interrogée par nos confrères de Hespress, Fatima Belarbi, une Marocaine résidant en France, souligne que “les prix pratiqués suscitent généralement l’inquiétude de nombreuses familles désireuses de visiter le pays, car ils sont souvent exagérément élevés pendant cette période”. Elle ajoute que pour les familles composées de plusieurs membres, les coûts peuvent devenir prohibitifs, au point que certaines préfèrent se tourner vers des destinations touristiques alternatives comme la Turquie ou la Grèce, où les offres sont plus attractives.

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Mustapha Nadhif, résidant en Italie, partage cette inquiétude en affirmant à Hespress : “Venir au Maroc pour l’Aïd al-Adha ou les vacances scolaires est une tradition à laquelle nous tenons depuis des années. Cependant, la hausse continue des prix des billets de transport rend cette pratique de plus en plus difficile.” Il appelle à des accords entre le gouvernement et les compagnies de transport pour proposer des tarifs préférentiels, soulignant que “cela concerne des millions de Marocains de la diaspora, et les prix actuels sont un véritable frein”.

De son côté, Mohammed Abdeljalil, ministre des Transports et de la Logistique, a reconnu que l’augmentation des prix des billets était liée à la loi de l’offre et de la demande. Il a cependant assuré que son ministère avait sensibilisé les compagnies maritimes nationales et internationales à la nécessité de réduire les tarifs.

Kacem Achhaboun, un Marocain vivant aux Pays-Bas, ajoute que “les prix des billets, qu’il s’agisse d’avion ou de ferry, sont souvent inadaptés aux budgets des familles”. Il rappelle que les initiatives royales passées avaient permis de faciliter l’accès au pays à des prix raisonnables, et appelle à de nouvelles mesures en ce sens pour éviter que la diaspora ne se détourne du Maroc au profit d’autres destinations.