La décision est tombée dans la soirée du jeudi. Le juge Ali Torchi a statué sur les demandes de liberté provisoire, formulées dans la matinée par plusieurs avocats de la défense, au premier jour du procès de l’affaire Escobar du Sahara, qui s’est ouvert devant la chambre des crimes financiers près la Cour d’appel de Casablanca. Les requêtes, défendues notamment par les avocats de Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, ont été toutes rejetées.
Le parquet, qui poursuit au total 28 personnes dans cette affaire, s’était également opposé à ces demandes. “Mon client s’est toujours présenté aux convocations de la police. Cette personne réunit donc toutes les conditions pour garantir sa présence. (…) De plus, pendant toute la durée de l’enquête, cette personne, qui était alors encore en état de liberté, n’a jamais porté atteinte à l’ordre public. C’est un élément de plus qui démontre qu’il peut être poursuivi en état de liberté”, a soutenu l’un des avocats de Saïd Naciri, Achraf Mansour Jadoui.
Pour appuyer sa plaidoirie, l’avocat a fait le parallèle avec une autre affaire de terrorisme jugée à Rabat, où l’un des accusés avait obtenu la liberté provisoire.
Me Mohammed El Houssaini Karrout, avocat de Abdenbi Bioui, a lui affirmé devant le juge que le “placement en détention est une exception et que la liberté est la règle”, dans ce genre d’affaires, estimant que son client, “qui est marié, sans casier et emploie directement plus de 13.600 personnes (…) ne représente pas de danger”.
La défense de S.B., une notaire poursuivie en état de détention, a plaidé la maladie pour obtenir la liberté provisoire pour sa cliente. Pendant l’audience, ses avocats ont indiqué à la cour qu’elle était atteinte de cancer et qu’elle est actuellement à l’hôpital pour se faire soigner.
La cour a, toutefois, décidé d’accepter la demande visant à permettre à Saïd Naciri et à un autre accusé de disposer d’une copie de leurs dossiers pour examen, comme demandé par leur défense.