Mezzour a illustré son propos en évoquant le récent refus des autorités italiennes d’autoriser l’entrée de voitures Fiat Topolino fabriquées au Maroc. Il a pointé du doigt cette incohérence des pays européens, qui changent les règles du jeu dès que les pays en développement commencent à exporter leurs produits vers l’Europe.
“Les pays européens ont été les premiers à promouvoir l’intégration économique et l’ouverture des marchés. Cependant, lorsque les pays en développement commencent à exporter leurs produits vers l’Europe, ils modifient les règles du jeu”, a déclaré Mezzour.
Pour le ministre, cette situation met en évidence une réalité incontournable : ce sont les puissances économiques qui dictent les règles. Il a insisté sur la nécessité pour les pays en développement de compter sur leurs propres ressources et de renforcer leur collaboration, notamment sur le continent africain.
Dans ce cadre, Mezzour a rappelé l’importance du projet royal visant à renforcer l’intégration entre les pays africains et l’Atlantique. Il a également mentionné le projet de gazoduc Maroc-Nigeria, qui ne se contente pas de relier le gaz à l’Europe, mais vise surtout à fournir une infrastructure énergétique à 13 pays africains, renforçant ainsi leur sécurité alimentaire grâce aux engrais phosphatés marocains.
Mezzour a également mis en avant le rôle stratégique du projet du port de Dakhla, qui devrait renforcer l’intégration africaine et créer de nouvelles opportunités de développement.
“Le monde n’est pas juste et les pays en développement doivent compter sur eux-mêmes et travailler dur pour démontrer leur force”, a-t-il conclu.