Commentant cette baisse, Houssine El Yamani, secrétaire général du Syndicat national du pétrole et du gaz et président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole (SAMIR), a expliqué que, sur la base des prix moyens sur le marché international et du taux de change du dirham par rapport au dollar, et selon la méthode de détermination des prix de vente des carburants avant leur libéralisation fin 2015, le prix du litre de gasoil ne devrait pas dépasser 10,95 dirhams et celui de l’essence 12,83 dirhams pour la seconde moitié de mai.
Tout prix supérieur à ces seuils constitue, selon lui, des profits excessifs pour les acteurs dominant le marché des carburants, résultat des décisions des gouvernements Benkirane, El Othmani et Akhannouch, au détriment du pouvoir d’achat des Marocains.
El Yamani a également souligné que, contrairement aux marges annoncées par le Conseil de la concurrence, les bénéfices sur le gasoil dépassent 2,4 dirhams par litre et avoisinent 3 dirhams pour l’essence.
Il a affirmé que, compte tenu des effets négatifs de la hausse des prix des carburants due à la suppression des subventions et à la libéralisation des prix, il est essentiel de protéger le pouvoir d’achat des citoyens et de renforcer les bases de la paix sociale. Pour ce faire, il propose de réduire les prix des carburants en mettant fin à la libéralisation des prix, en diminuant les taxes et en relançant la raffinerie Samir, qui a cessé sa production depuis 2016.