Le ministre avait déjà appelé, lors d’une séance au Parlement lundi, “tous les partenaires et les parents à convaincre les étudiants de retourner à l’université”. Il a annoncé que les doyens des facultés et les présidents des universités ont ouvert le dialogue pour résoudre les problèmes, invitant les étudiants à suspendre leur grève.
Miraoui a rappelé que la formation en médecine et en pharmacie consommait une part importante du budget de l’État. L’objectif de la réforme est de “former des médecins de qualité mondiale capables de soigner leurs patients”. Le gouvernement vise à investir dans la formation médicale selon les standards internationaux, augmentant ainsi le nombre de diplômés qualifiés au Maroc. Même si certains choisissent de travailler à l’étranger, une majorité restera au pays.
Les parlementaires ont critiqué la décision du gouvernement de réduire la durée des études de médecine de sept à six ans, affirmant que cette réduction était la cause de la crise actuelle. Ils ont souligné que la formation médicale durait dix ans aux États-Unis et huit ans en Tunisie. Ils ont également dénoncé la faible bourse des étudiants, de 21 dirhams par jour, insuffisante pour couvrir les frais de nourriture et de transport.
De plus, les suspensions imposées par les facultés de médecine aux leaders des grèves, cumulant 35 années de suspension pour 66 étudiants, ont été fortement critiquées. Les revendications des étudiants incluent la participation à la sélection des bacheliers et le rejet des logements internes et des stages pratiques, que le ministère refuse.
Miraoui a défendu la réduction de la durée des études, soulignant que cette réforme est essentielle pour les enseignants et fait partie d’un plan global de réforme. Cette décision a été prise après une année de réflexion avec des experts marocains et étrangers.