Alors que les relations entre Paris et Rabat ont connu un véritable coup d’accélérateur ces derniers mois, la coopération culturelle entre les deux pays semble également imprégnée par cette dynamique de reprise.
Le 11 mai, un nouvel accord de partenariat entre la Bibliothèque nationale du Royaume (BNRM) et la Bibliothèque nationale de France (BNF) a été signé en présence des deux dirigeants de ces institutions, Latifa Mouftakir et Gilles Pécout, ainsi que de l’ambassadeur de France au Maroc Christophe Lecourtier et du ministre de la Culture Mehdi Bensaïd.
Échange de bonnes pratiques
Jusqu’alors, le dernier partenariat unissant la BNRM et la BNF remontait à 2011. Il s’agissait d’une convention renforçant la coopération entre les deux institutions dans le domaine de la bibliothéconomie, soit l’ensemble des savoir-faire et techniques relatives à la gestion des bibliothèques. La convention signée ce 11 mai s’inscrit dans la continuité de cette coopération, et est, selon Gilles Pécout, président de la BNF, “un accord préparé de longue date”, qui “sanctionne de façon positive ce qu’est la force de nos relations actuelles”.
Tout juste nommé à la tête de la BNF en avril dernier, Gilles Pécout a indiqué, dans quelques déclarations à la presse en marge de la signature de la convention, que cet accord “débouche sur un ensemble de programmes autour de la numérisation, de la formation, et d’échanges de bonnes pratiques entre la BNF et la BNRM”.
Selon la même source, les axes de ce nouvel accord couvrent notamment les enjeux liés au développement de l’intelligence artificielle, qui soulève de nombreuses questions dans le monde du livre.
Entamée en 2004, la coopération entre les deux bibliothèques nationales avait d’abord pris la forme d’un partenariat autour du projet de modernisation de la BNRM, dont le nouveau siège avait été inauguré quatre ans plus tard à Rabat, le 15 octobre 2008.
Selon Latifa Mouftakir, commissaire du SIEL, directrice du livre au ministère de la Culture et directrice par intérim de la BNRM depuis le départ de Mohamed El Ferrane, c’est dans le cadre de “la continuité et le prolongement de cette coopération”, par ailleurs renouvelée en 2008 puis en 2011, “que s’inscrit ce mémorandum d’entente”.
Pour sa part, Gilles Pécout a également souligné que “cet accord s’inscrit aussi dans un véritable multilatéralisme autour de la défense de la francophonie, la BNRM étant une grande bibliothèque sur le continent africain, ainsi qu’une grande bibliothèque francophone”.