Des étudiants en médecine suspendus pour deux ans à Tanger et Oujda

L’Université Mohammed Ier d’Oujda a annoncé mardi la suspension de dix étudiants en médecine et pharmacie pour une durée de deux ans. Idem pour la Faculté de médecine et de pharmacie de Tanger, où des sanctions similaires ont été prises conernant deux étudiants.

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Une manifestation des étudiants en médecine devant le Parlement à Rabat, en février 2024. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Selon Al3omk, les étudiants ont été sanctionnés pour avoir enfreint les règles universitaires, participé à des activités perturbatrices collectives, et insulté des enseignants et employés.

Ces mesures font suite à une décision de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, qui a suspendu trois étudiants pour deux ans après une réunion du conseil disciplinaire le 21 mars 2024. Les étudiants suspendus, Yassir Darqaoui, Iman Ait Ben Amro et Yassir Aakif, sont membres du Comité national des étudiants en médecine.

Depuis le début de l’année universitaire, les étudiants en médecine, pharmacie et dentaire protestent contre les mesures prises par les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé, notamment l’augmentation du nombre d’étudiants dans certaines spécialités et la réduction de la durée des études de sept à six ans. Ils estiment que ces mesures nuisent à la qualité de leur formation.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, défend ces mesures, affirmant qu’elles visent à améliorer la qualité de la formation dans le cadre du projet royal de généralisation de la protection sociale et de renforcement des capacités médicales nationales. Ces mesures ont été prises en coordination avec les ministères concernés pour améliorer la formation dans ces domaines.

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Les revendications des étudiants incluent l’abandon de la réduction de la durée des études, l’amélioration de la structure du troisième cycle, la prise en compte des capacités des hôpitaux dans le nombre d’étudiants admis, et l’augmentation des indemnités pour les stagiaires.

Le Comité national des étudiants en médecine critique l’absence de dialogue avec le gouvernement, accusant ce dernier de ne pas prendre la crise au sérieux malgré cinq mois de grève et de boycott des cours.