Cette opération s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour surveiller les activités suspectes d’importateurs utilisant diverses entreprises pour importer d’importantes quantités de biens de consommation, notamment des briquets, des ustensiles ménagers et des meubles de petite taille.
Selon Hespress, l’enquête a démarré suite à des informations précises fournies par les autorités douanières chinoises concernant des exportateurs qui auraient collaboré avec des entreprises marocaines pour émettre des factures sous-évaluées. Ce stratagème permettait aux importateurs de réduire les coûts et les droits de douane dus sur ces marchandises.
Les douanes marocaines ont intensifié leur surveillance, traquant les types de marchandises importées, les prix déclarés et l’identité des exportateurs impliqués. De plus, les autorités ont suivi les points de stockage et de distribution des marchandises sur les marchés locaux. Cette surveillance accrue a révélé l’utilisation de fausses valeurs de référence pour certaines marchandises, facilitant ainsi l’importation de gros volumes à des coûts réduits.
Grâce au système électronique BADR (Base automatisée des douanes en réseau), les douanes ont été alertées de possibles manipulations dans les déclarations douanières. Ces découvertes ont conduit aux entreprises impliquées, avec des négociations en cours sur les amendes et les mesures légales appropriées pour récupérer les droits de douane.
Les autorités douanières ont également noté des contradictions entre les déclarations des importateurs et les informations provenant de Chine, révélant des manipulations dans les valeurs des factures pour des biens destinés à la vente en gros dans de grands points de vente à Casablanca, Tanger, et Agadir. La difficulté de localiser les sièges sociaux de certaines de ces entreprises a compliqué les négociations pour régulariser leur situation douanière.
Cette opération a permis aux douanes marocaines de générer des revenus supplémentaires significatifs, avec une augmentation notable des revenus douaniers grâce à une gestion efficace et à l’adoption de canaux de paiement électroniques. Cette collaboration maroco-chinoise marque un tournant dans la lutte contre la fraude douanière, renforçant les procédures et assurant une surveillance plus rigoureuse des flux commerciaux internationaux.