L’ANRE plaide pour un réseau “robuste” d’interconnexion électrique en Afrique

Le président de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE), Abdellatif Bardach, a plaidé, jeudi à Fès, en faveur de la mise en place d’un réseau “robuste” d’interconnexion électrique transfrontalier en Afrique au service du développement durable du continent.

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L’ANRE est censée jouer le rôle d’arbitre entre les fournisseurs, l’ONEE et les régies de distribution, et fixer les tarifs d’utilisation des réseaux de l’ONEE. Crédit: DR

Intervenant lors d’un atelier régional organisé par l’ANRE sous le thème “La régulation et l’intégration énergétique régionale pour un avenir durable et prospère”, Bardach a affirmé que les efforts conjugués des régulateurs africains permettraient d’exploiter les complémentarités des pays, en mariant notamment les atouts du Maroc et de la République démocratique du Congo (RDC) en énergie renouvelable avec les potentiels gaziers mauritaniens et sénégalais et les besoins croissants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Une telle synergie, a souligné le président de l’ANRE, permettra de répondre à la demande énergétique tout en promouvant un mixte sobre en carbone.

Bardach a ainsi invité les pays africains à explorer ces pistes prometteuses de coopération régionale en bâtissant un “réseau robuste d’interconnexion électrique transfrontalier et en harmonisant nos cadres de régulation énergétique”.

Ensemble, nous attirerons les investissements indispensables pour financer notre transition commune vers un avenir durable, prospère et accessible à tous”, a-t-il dit.

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Cet atelier, qui s’inscrit dans le cadre des initiatives de l’ANRE pour promouvoir la coopération Sud-Sud, a rassemblé les présidents des régulateurs de l’énergie de plusieurs pays d’Afrique, y compris la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, le Sénégal, et la Mauritanie.

Les discussions de l’atelier ont porté sur des thèmes tels que les interconnexions électriques régionales. Ces échanges ont mis en lumière la nécessité de renforcer les infrastructures régionales pour répondre à la demande croissante en énergie tout en intégrant des solutions renouvelables et innovantes pour assurer une transition énergétique durable.

En marge de cet atelier, l’ANRE et l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’électricité de la Côte d’Ivoire (ANARE-CI) ont signé un mémorandum d’entente dans le domaine de la régulation énergétique.

Nous considérons cet accord comme un élément très fort du renforcement de la coopération qui existe déjà depuis plusieurs années entre le Royaume du Maroc et l’État de Côte d’Ivoire”, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, le directeur général de l’ANARE-CI, Amidou Traoré.