Nous avons estimé à 37 millions de tonnes de débris, soit environ 300 kilos de débris par mètre carré” dans la bande de Gaza, qui avant la guerre était très densément peuplée et urbanisée, a expliqué Pehr Lodhammar, un responsable de l’UNMAS, l’agence de l’ONU chargée du déminage.
En partant de l’hypothèse de l’utilisation d’une centaine de camions, il “faudrait 14 ans pour déblayer”, a-t-il souligné lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève.
Il a insisté sur le fait que des munitions non explosées se trouvaient mélangées aux gravats, compliquant grandement la tâche.
Pehr Lodhammar estime que “au moins 10%” des munitions tirées dans un conflit n’explosent pas et sont donc une menace durable pour les populations et les équipes chargées de fouiller les décombres pour récupérer des corps des victimes ainsi que pour les ouvriers chargés de déblayer.
Il a par ailleurs évoqué une réunion récente à Amman, avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et des ONG, consacrée au meilleur moyen de gérer ces débris mêlés d’explosifs.
Il s’agit “de nous préparer à ce qui devrait éventuellement se produire et à une intervention à Gaza”. Le responsable de l’UNMAS parle d’expérience. Il a déjà géré le même type de problème en Irak “mais à une échelle moindre”.
Selon lui, “65% des bâtiments détruits sont des immeubles d’habitation” sur l’étroit territoire palestinien.