Dialogue social : la CDT rejette toute forme de compromis pour le moment

La Confédération démocratique du travail (CDT), un pilier parmi les centrales syndicales au Maroc, se montre intransigeante dans sa récente prise de position vis-à-vis de l’accord social de 2019, initié par le gouvernement avec les principales centrales du pays.

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Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a reçu, le 20 avril 2023 à Rabat, une délégation de la Confédération démocratique du travail (CDT), conduite par le premier vice-secrétaire général de la centrale syndicale, Khalid Alami Houir. Crédit: Cabinet du chef du gouvernement

Comme le rapporte Hespress, selon Khalid Alami Houir, vice-secrétaire général de la CDT, le syndicat rejette toute forme de compromis qui sacrifierait des augmentations salariales pour la mise en œuvre de réformes sociales.

L’approche de la CDT, alignée sur celle de l’Union marocaine du travail (UMT), critique la méthode du gouvernement qui semble privilégier les négociations sélectives au détriment d’un dialogue ouvert et inclusif. Cette situation se manifeste notamment par l’absence d’invitations à des réunions cruciales sur l’amélioration des revenus et des conditions de travail, une omission qui, selon les syndicats, reflète un manque de sérieux dans l’engagement gouvernemental.

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Les syndicats soulignent également la nécessité d’actions concrètes plutôt que de promesses vagues, surtout en ce qui concerne les augmentations salariales insuffisantes proposées par le passé, qui ne répondent pas aux attentes des travailleurs. Khalid Alami Houir insiste sur le fait que toute négociation ou dialogue avec le gouvernement doit être transparent et les résultats communiqués publiquement pour garantir la clarté et la légitimité des processus.

Le dialogue social est actuellement dans une impasse, avec peu de progrès malgré plusieurs réunions. La CDT met en garde contre la répétition des erreurs passées et souligne que le maintien des engagements est crucial pour continuer les négociations sur d’autres dossiers importants.

Le syndicat rejette également la définition unilatérale des priorités, sans une véritable inclusion des centrales syndicales.