Passe d’armes entre Omar Hilale et Ahmed Attaf au Conseil de sécurité de l’ONU

Lors d’un débat ouvert au Conseil de sécurité de l’ONU sur “le rôle des jeunes dans la lutte contre les défis sécuritaires en Méditerranée”, tenu mercredi à New York, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a fait des références biaisées au Sahara marocain et un parallèle fallacieux avec la Palestine.

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Omar Hilale, ambassadeur du Maroc auprès de l'ONU. Crédit: DR
Omar Hilale, ambassadeur du Maroc auprès de l'ONU. Crédit: DR

Ripostant aux allusions du ministre algérien, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale a tenu à rappeler, si besoin est, que le Maroc a recouvert son Sahara de manière irréversible en 1975.

L’ambassadeur a affirmé que “la paix et la sécurité dans la région continuent d’être menacées par le non-respect du droit international, l’expansion du terrorisme, l’ingérence dans les affaires intérieures des pays voisins, l’encouragement au séparatisme et le recours aux groupes armés séparatistes liés au terrorisme pour menacer l’intégrité territoriale des États membres de la région, comme c’est le cas pour l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc qui a recouvert son Sahara de manière irréversible en 1975”.

Le diplomate marocain a, en outre, fait observer que le royaume adopte, depuis plusieurs décennies, une politique d’immigration qui “se veut humaniste, pragmatique et solidaire, offrant une terre d’accueil et de dignité aux réfugiés et aux jeunes migrants, leur garantissant un accès égal à l’éducation, au logement, à la santé, à la formation professionnelle et à l’emploi”.

Ce qui n’est malheureusement pas le cas pour des pays voisins qui continuent de faire subir aux migrants, sur leurs territoires, les pires violations de leurs droits, y compris en les abandonnant en plein désert”, a souligné l’ambassadeur qui a, en outre, rappelé les violations des droits humains que subissent les populations vivant dans les camps de Tindouf, dans le sud-est de l’Algérie.

Évoquant la situation dans le pourtour méditerranéen, Omar Hilale a relevé que cette région, berceau de nombreuses civilisations et des trois religions révélées, est devenue un épicentre de crises, de guerre et de tensions.

Dans ce cadre, il a insisté sur le respect des principes de bon voisinage et du règlement pacifique des différends dans la région, soulignant que ces principes ne doivent pas rester creux ou répétés uniquement à l’occasion de réunions comme celle d’aujourd’hui.

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Ces principes “doivent être respectés et mis en œuvre au quotidien par l’ensemble des pays de la Méditerranée, et ce, afin que la Mare Nostrum redevienne réellement notre mer commune, une mer de la paix et de l’espoir pour ses jeunes”, a-t-il préconisé, lors de cette réunion tenue sous la présidence du ministre des Affaires étrangères de Malte, Ian Borg, dont le pays préside le Conseil de sécurité pour le mois d’avril.

L’ambassadeur Hilale a également noté que le Maroc, acteur actif et respecté dans la région méditerranéenne, a concrétisé de nombreux engagements envers la jeunesse, notamment en inscrivant dans sa Constitution des dispositions spécifiques pour leur autonomisation et leur participation à tous les aspects du développement socio-économique, culturel et politique.

Ces actions démontrent clairement la place de choix qu’occupent les jeunes au sein de notre société”, a-t-il fait valoir, soulignant que le roi Mohammed VI considère la jeunesse comme la véritable richesse du pays et le cœur du Nouveau modèle de développement.

Le diplomate a, en outre, mis en exergue le rôle de premier plan que joue le Maroc en faveur de la paix et la sécurité dans la région méditerranéenne et au-delà, relevant que le Royaume adopte des stratégies multidimensionnelles, avec la coopération régionale et internationale à leur centre, pour lutter contre les fléaux du terrorisme, de l’extrémisme violent et la criminalité transnationale organisée.

Il a réaffirmé que le Maroc, “continue d’être un havre de paix dans notre région, et contribue aux efforts collectifs pour faire des deux rives de la Méditerranée, un carrefour de paix, de stabilité, de développement, de respect mutuel, de dialogue interculturel et civilisationnel, et de main tendue à tous les voisins, pour le bien-être de tous les pays de la région”.

S’agissant de la question palestinienne, l’ambassadeur a rappelé que le Maroc, dont le souverain est président du Comité Al-Qods, réaffirme sa position immuable en soutien au droit légitime du peuple palestinien, particulièrement l’établissement de son État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale.

 

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(avec MAP)