Whatsapp, Instagram... Près de 10% des Marocains se considèrent dépendants aux réseaux sociaux

Une récente enquête du Centre marocain pour la citoyenneté (CMC) met en lumière l’utilisation et les perceptions des réseaux sociaux au Maroc, avec des statistiques détaillées révélant l’ambivalence des utilisateurs face à ces plateformes.

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Le Centre marocain pour la citoyenneté (CMC) a mené ce sondage auprès de 1201 personnes du 1er janvier au 14 février 2024, pour dresser un panorama de l’usage et de la perception des Marocains concernant les réseaux sociaux.

Pour cette enquête, un formulaire électronique a été utilisé et publié, notamment sur Facebook et WhatsApp.

Quel usage des réseaux sociaux ?

Selon l’enquête, 96,7 % des sondés ont déclaré posséder un compte Facebook et 86,3 % un compte WhatsApp. Instagram est utilisé par 65 % des sondés, Telegram par 48,3 %, Twitter par 34,5 %, LinkedIn par 33 %, TikTok par 30,2 % et Snapchat par 14,5 %.

Environ 86 % des personnes interrogées utilisent les réseaux sociaux plusieurs fois par jour, 12 % plusieurs fois par semaine, et 2 % rarement.

Dépendance et confiance

Le sondage montre que 58,5 % des utilisateurs estiment pouvoir contrôler le temps qu’ils passent sur les réseaux sociaux, tandis que 22 % trouvent cela difficile. Environ 9,5 % se considèrent comme dépendants de ces plateformes.

Concernant la confiance dans les sources d’information, seulement 5,9 % des participants font confiance aux créateurs de contenu et 2 % aux influenceurs, tandis que 51,4 % préfèrent s’en remettre aux journalistes professionnels.

Impact des réseaux sur la société

L’enquête révèle que 87,6 % des répondants pensent que le contenu trivial est le plus répandu sur les réseaux sociaux, ce qui souligne une préoccupation quant à la qualité de l’information disponible.

Aussi, 95,8 % des participants considèrent TikTok comme la plateforme ayant le plus d’impact négatif sur la société et les jeunes générations, suivie par Snapchat et Instagram.

Défis liés à la sécurité et à l’intégrité

Le rapport souligne des défis majeurs tels que le harcèlement et le discours de haine. 32,7 % des participants ont été victimes de diffamation, et 27,5 % ont subi des discours de haine en raison de leurs opinions personnelles.

La question de la sécurité est également préoccupante, avec 19,7 % des utilisateurs ayant subi des piratages de compte.

Réponses institutionnelles et recommandations

Face à ces défis, le CMC recommande dans son rapport de renforcer l’éducation numérique dans les écoles et d’améliorer la législation pour mieux protéger les utilisateurs contre les abus en ligne.

Il appelle également à un engagement plus fort des autorités pour réguler et surveiller les activités sur ces plateformes afin de préserver la sécurité et l’intégrité des utilisateurs.

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