Pour un tiers d’entre eux, le PIB par habitant est plus bas actuellement qu’il ne l’était avant la pandémie de Covid-19, selon un rapport publié lundi par la BM qui s’est penchée sur les pays susceptibles de bénéficier de dons ou de prêts à taux concessionnels — c’est-à-dire à des conditions très favorables — de la part de l’Association internationale de développement (IDA), branche de la BM.
“Le bien-être de ces pays est essentiel pour la prospérité à long terme de la planète. Trois des puissances économiques d’aujourd’hui, la Chine, l’Inde et la Corée du Sud, ont été des pays profitant de prêts de l’IDA”, a rappelé le chef économiste de la BM, Indermit Gill, cité dans un communiqué.
“Tous trois ont su prospérer de manière à faire disparaître l’extrême pauvreté et améliorer les conditions de vie. Avec l’aide internationale, les pays sous financement de l’IDA aujourd’hui ont le potentiel pour en faire de même”, a-t-il ajouté.
Dans certains pays la situation est d’autant plus critique, avec un taux d’extrême pauvreté en moyenne huit fois supérieur à la moyenne mondiale. Près de 25% de la population y vit avec moins de 2,15 dollars par jour et 90% des personnes confrontées à la faim ou la malnutrition sont concentrées dans ces États, principalement concentrés en Afrique subsaharienne ainsi qu’en Asie, de l’Est ou du Sud.
Afin de les aider à sortir de leur situation économique actuelle, le rapport préconise notamment un renforcement entre les institutions financières internationales, mais aussi de la coopération sur les grands sujets mondiaux, tels que le réchauffement climatique, qui touche particulièrement ces pays, ainsi qu’une hausse significative du soutien financier.
L’aide aux pays en développement, en particulier ceux qui sont actuellement en situation de crise de la dette ou qui risquent d’y tomber, sera l’un des principaux sujets abordés à l’occasion des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la BM, qui se dérouleront toute la semaine à Washington.
Les dépenses publiques nécessaires pour soutenir les économies face à la pandémie puis aux chocs provoqués par l’inflation mondiale, ou encore la guerre en Ukraine, ont poussé les États à s’endetter, à un moment où les taux d’intérêt remontaient, sous l’impulsion des banques centrales des principales économies, aux prises avec l’inflation.
Un cocktail qui a augmenté significativement le service de la dette dans certains pays, incapables de faire face à leurs échéances, qui mobilisent parfois plus de la moitié de leur budget.