Affaire Badr : l'avocate du meurtrier plaide la “souffrance psychologique” de son client

Le dossier de l'affaire tragique de l'assassinat du jeune Badr Bouljoihel, 23 ans, le 30 juillet 2023, est actuellement en cours d'examen par la chambre criminelle de première instance de la Cour d'appel de Casablanca. Initialement prévu pour mardi, le procès a été reporté à jeudi pour permettre d'achever l'audition des arguments de la défense.

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Selon Alyaoum 24, la défense de l’accusé principal a été assurée mardi par une avocate qui plaide pour l’acquittement ou la condamnation à la peine déjà purgée, soulignant les profondes “souffrances psychologiques” de l’accusé.

L’avocate a mis en avant l’absence de preuve directe de causalité de la mort de la victime suite à l’accident de voiture impliquant son client, Achraf S., surnommé dans les médias « Ould l’fchouch ».

Cette tragédie, survenue le 30 juillet dernier à l’aube dans le parking du restaurant McDonald’s de la corniche à Casablanca, a soulevé des questions sur la relation de causalité entre l’acte et le résultat mortel, laissant place à une zone d’ombre dans le dossier, selon l’avocate.

Achraf S. est décrit par son avocate comme profondément affecté par un précédent accident de la route en 2018, qui a entraîné la mort d’un conducteur et de son passager. Cet événement a marqué un tournant dans sa vie, le laissant en fauteuil roulant et l’emprisonnant dans un cycle de troubles psychiques et de dépendance à des médicaments tranquillisants, a affirmé son avocate.

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La défense insiste sur la vulnérabilité émotionnelle d’Achraf, soulignant son incapacité à surmonter le traumatisme de l’accident de 2018. En dépeignant un portrait d’un homme issu d’un milieu cultivé, dont la famille est engagée dans des œuvres caritatives et dans la sensibilisation contre les drogues, l’avocate cherche à distancer son client de l’image du « sérial killer » façonnée par ce qu’elle qualifie de « presse jaune« . Cette presse, selon elle, a influencé l’enquête judiciaire en se focalisant de manière sensationnelle sur l’accident de 2018, contribuant à une perception biaisée de l’affaire.

Le procès de Achraf S. pour meurtre prémédité, parmi d’autres chefs d’accusation graves, continue de susciter un vif intérêt de l’opinion publique.