Différents médecins, en particulier dans les maternités, rapportent qu’ils constatent une forte hausse du nombre d’enfants nés avec un faible poids à la naissance et qu’ils ne survivent tout simplement pas à la période néonatale parce qu’ils sont nés trop petits”, a indiqué Margaret Harris, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève.
“L’hôpital pédiatrique Kamal Adwan, où arrivent chaque jour au moins 15 enfants mal-nourris est particulièrement important, et les besoins deviennent de plus en plus criants”, a-t-elle indiqué.
Toutefois, l’OMS n’est pas en mesure d’établir des statistiques précises en raison de la dévastation dans le territoire palestinien après six mois de guerre entre Israël et le Hamas.
Elle a aussi donné l’exemple d’un centre de stabilisation installé la semaine dernière, où “les patients hospitalisés sont généralement des enfants qui souffrent de maladies et de malnutrition, car, comme vous le savez, si vous souffrez d’une maladie sous-jacente, la malnutrition vous tuera beaucoup plus rapidement”.
Elle est aussi revenue sur l’hôpital al-Chifa, dans la ville de Gaza, qui était le plus important de tout le territoire et qui a été le théâtre depuis la mi-mars d’une intense opération militaire de l’armée israélienne. “Il n’est plus en mesure de fonctionner comme un hôpital sous quelque forme que ce soit”, a affirmé la porte-parole.
“Le complexe hospitalier al-Chifa a disparu à jamais”, a lancé le directeur par intérim de l’hôpital, dans une vidéo réalisée sur place et diffusée par l’OMS. “Détruire al-Chifa signifie arracher le cœur du système de santé” de Gaza, a insisté Margaret Harris, soulignant que c’était un immense hôpital de 750 lits, 25 salles d’opération et 30 salles de soins intensifs.
Israël a affirmé en lançant son opération que l’hôpital était un repaire “des terroristes haut-gradés” du mouvement islamique Hamas.
Depuis le 7 octobre et l’attaque sans précédent du Hamas sur le territoire israélien, Israël a promis d’éliminer le mouvement islamiste et mène des bombardements sans relâche sur le territoire palestinien, qui ont en partie endommagé la structure de santé.
L’attaque du 7 octobre en Israël a entraîné la mort d’au moins 1160 personnes, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche un nouveau bilan de 32.916 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre et 75.494 blessés. Les victimes sont majoritairement des femmes et des enfants, selon le Hamas.