Cet accord intervient un mois après la dernière visite de Pedro Sánchez au Maroc, au cours de laquelle il a été convenu de faire le pas pour que les camionneurs marocains puissent travailler en Espagne sans qu’ils n’aient à passer un examen pour valider leur permis.
En effet l’échange de permis des professionnels se fera sans épreuves théoriques et pratiques. Seule exception, les conducteurs marocains qui demandent un permis de conduire pour camions sans limite de poids ou avec remorque, équivalents aux classes espagnoles C, C+E, D et D+E, devront passer une épreuve de conduite sur des routes ouvertes à la circulation générale, avec un véhicule ou un groupe de véhicules autorisés à être conduits au titre de ces permis.
Cette annonce vient alors modifier le sort des conducteurs professionnels marocains qui devaient jusqu’à présent passer un examen théorique spécifique afin d’appuyer la demande d’homologation de leur permis de conduire pour les équivalents espagnols.
L’accord est prêt et il devrait être mis en œuvre une trentaine de jours après l’émission d’une note de confirmation par l’ambassade du Maroc.
Pour le gouvernement espagnol, l’objectif de cette mesure est d’“éliminer les difficultés existantes pour pourvoir les postes vacants de conducteurs qualifiés dans le secteur”, mais le secteur du transport routier au Maroc ne voit pas d’un bon œil le projet de recrutement de chauffeurs marocains en Espagne.
C’est surtout le chiffre de 26.000 chauffeurs souhaités, avancé par quotidien espagnol ABC le 10 mars dernier, qui inquiète les professionnels du secteur.