Rien qu’au niveau de Casablanca, les zones de Casa Anfa et Casa Sud ont enregistré respectivement 3 admis sur 156 et 2 sur 149. Une tendance généralisée sur l’ensemble de la région où lors de la première journée de l’examen le 25 mars dernier, le taux d’admission était extrêmement bas, atteignant parfois moins de 2% de candidats admis. Des zones entières, telles que Bernoussi, Sidi Othmane ou encore Rabat, n’ont enregistré aucune réussite sur les centaines de candidatures. Pour la capitale, ce sont pas moins de 200 aspirants (la totalité) qui se sont fait recaler.
Une hécatombe qui s’explique, selon nos informations, par le changement des questionnaires de l’examen théorique. Ces questionnaires n’ont pas été partagés avec les auto-écoles. Ces dernières n’ont ainsi pu préparer leurs élèves au nouveau mode d’examen, entraînant des taux d’échec record allant jusqu’à 99% dans certaines villes comme Berrechid, Khouribga, Mohammedia, Essaouira, Ouarzazate et Settat. Les auto-écoles, déjà confrontées à des défis dus à la pandémie et à d’autres réformes réglementaires, ont fait part de leur mécontentement face à cette situation.
Cependant, selon une source proche du dossier, une résolution semble enfin être en vue. Après une réévaluation de la situation et des protestations des acteurs du secteur, l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) a reconnu la nécessité de revoir les questions posées et d’apporter des ajustements. Une fois les chiffres tombés, les questions ont été modifiées et le taux d’admission est revenu à son taux habituel, entre 25 et 30% dans la zone Casa-Rabat.
Dans un communiqué officiel, la NARSA a confirmé qu’elle avait pris des mesures pour réévaluer les questions et s’assurer de leur équité et de leur pertinence. Des consultations avec les parties prenantes, y compris les propriétaires d’auto-écoles, ont été menées pour comprendre les préoccupations et les besoins du secteur.