Dans une allocution au Palais des Nations à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, Zniber a relevé, mardi, que les membres du CDH avaient la responsabilité de défendre les droits des opprimés, de plaider pour la justice et de veiller à ce que les voix des personnes marginalisées soient entendues et respectées.
L’héritage de l’esclavage se manifeste par un racisme systémique, une discrimination et une disparité économique qui continuent à marginaliser et à opprimer les communautés de personnes d’ascendance africaine et d’autres groupes marginalisés, a-t-il déploré, estimant que “nous ne pouvons pas ignorer les héritages du colonialisme, de l’asservissement et de l’exploitation qui continuent à façonner notre monde actuel”.
“Nous devons donc nous réengager dans la poursuite de la justice, de l’égalité et de la dignité humaine pour tous”, a-t-il relevé, tout en soulignant la nécessité de reconnaître la souffrance des descendants de ceux qui ont souffert sous le joug de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.
Les membres du CDH doivent affronter les vérités douloureuses du passé et travailler sans relâche pour construire un avenir où chaque individu sera traité avec dignité et respect pour ce qu’il est et non pour ce que l’on voudrait qu’il soit, a poursuivi Omar Zniber.
Cette journée est un rappel poignant de l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de l’humanité, un chapitre entaché par la brutalité et l’inhumanité de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, a-t-il dit, notant que c’est l’occasion “d’honorer la mémoire des millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont subi des horreurs inimaginables aux mains de leurs oppresseurs”.
Par ailleurs, Zniber a salué la prise de conscience collective et l’engagement déterminé du CDH à traiter la question du racisme par le biais de ses mécanismes, en particulier le groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine et le rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée.
En tant que président du Conseil, Zniber s’est engagé à poursuivre ses efforts au cours de son mandat pour souligner l’importance du lien entre les droits de l’homme et le développement, en particulier à travers l’Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable.
“Je ferai également tout mon possible pour promouvoir le dialogue et les réflexions autour de ces questions importantes de manière prioritaire”, a-t-il conclu.
(avec MAP)