« L’enquête est en cours et l’administration présidentielle aurait tort de faire des commentaires sur le déroulement de l’enquête. Nous ne le ferons pas », a assuré Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe.
Le massacre de vendredi a fait au moins 144 morts dans une salle de concert de la banlieue de Moscou, l’attaque la plus meurtrière sur le sol européen revendiquée par l’EI.
Les autorités russes n’ont pas mentionné cette revendication jihadiste, mais les services de sécurité et Vladimir Poutine ont évoqué un lien entre les auteurs présumés et l’Ukraine, sans avancer de preuves.
Kiev, qui combat une offensive des troupes russes depuis deux ans, a pourtant nié toute implication. Les Etats-Unis ont également rejeté la version du président russe.
Dmitri Peskov n’a pas non plus voulu commenter les allégations de torture des suspects, apparues après la publication de vidéos sur les réseaux sociaux et de photos les montrant le visage ensanglanté.
« Je laisserai cette question sans réponse », a déclaré Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes.
Sur les images de leurs arrestations, montrées à la télévision publique russe, trois de ces hommes avaient du sang sur le visage.
Une autre vidéo, diffusée sur internet et dont l’authenticité n’a pas été confirmée, semble montrer l’un des suspects en train se faire sectionner l’oreille par une personne se trouvant hors champ.
Lors de l’audience des suspects au tribunal dimanche soir, l’un d’eux avait un bandage blanc à l’oreille et un autre est arrivé dans une chaise roulante, les yeux fermés.
Les autorités ont affirmé avoir arrêté 11 personnes au total, dont ces quatre assaillants présumés, mais le profil des autres suspects reste très flou.
Interrogé par les journalistes lundi sur ces sept autres personnes, Dmitri Peskov a botté en touche, évoquant là encore l’enquête.
Dmitri Peskov a précisé que Vladimir Poutine n’avait pas prévu « à ce stade » de se rendre au Crocus City Hall, lieu de l’attentat.