L’Espagne détecte un autre lot de fraises marocaines contaminées à l’hépatite A et destinées à la Pologne

Les autorités sanitaires espagnoles ont détecté vendredi dernier à la frontière un deuxième lot de fraises marocaines infectées par l’hépatite A qui, cette fois-ci, étaient destinées à la Pologne, a rapporté lundi 18 mars l’agence de presse espagnole EFE.

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Des femmes travaillant dans des fermes de fraises à Kénitra. Crédit: Fadel Senna / AFP

Selon les informations recueillies par le Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF), consultées par EFE, cette deuxième notification a eu lieu vendredi 15 mars, après la détection de fraises contaminées lors de contrôles de routine aux frontières effectués pour l’entrée des produits dans l’Union européenne (UE).

L’Espagne a alerté le Rasff pour informer les autorités communautaires et la Pologne, pays de destination de la cargaison, souligne l’agence de presse espagnole qui précise que pour le moment, la Commission européenne maintient cette alerte active, et qu’il pourrait donc y avoir d’autres mises à jour à ce sujet.

Suite à ce nouveau cas, l’organisation agricole Unió Llauradora i Ramadera a demandé ce lundi à l’UE de prendre “plus au sérieux tout ce qui touche à la santé des consommateurs et d’établir davantage de contrôles”. Elle en a également profité pour “demander la réciprocité pour que les produits importés soient conformes aux normes européennes”.

Il s’agit de la deuxième alerte du mois de mars. Au début du mois, une autre expédition de fraises marocaines à destination du marché espagnol, également infectées par l’hépatite A, avait été détectée à la frontière.

Les organisations agricoles étaient allées jusqu’à demander l’arrêt immédiat des importations de produits frais en provenance du Maroc.

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Après une enquête menée par les services de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), afin de déterminer si le marché marocain était concerné par ce virus, l’Office avait assuré dans un communiqué publié le 7 mars que le producteur des fraises concernées ne desservait pas le marché national, et que les analyses menées sur les fraises marocaines s’étaient révélées négatives, selon les normes sanitaires en vigueur.

Contacté par TelQuel, le président de l’Association marocaine des producteurs de fruits rouges, Amine Bennani, évoquait alors un accident “rare” et “inacceptable” d’un des “nouveaux opérateurs qui viennent d’entrer dans la filière”. Selon lui, cela faisait plus de cinq ans que les productions marocaines n’avaient pas connu d’alerte RASFF.