Votre réélection prouve le plein soutien des Russes”, a estimé lundi le président chinois Xi Jinping dans un message de félicitations à son homologue, rapporté par la télévision d’Etat chinoise CCTV.
Le ministère chinois des Affaires étrangères s’est dit convaincu que les relations “continueront à progresser” entre les deux pays, “partenaires de coopération stratégique globale” qui marquent cette année le 75e anniversaire de leurs relations diplomatiques.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a “sincèrement félicité Vladimir Poutine pour sa solide victoire et sa réélection à la présidence de la Fédération de Russie”, a indiqué l’agence de presse officielle Irna.
Dès dimanche soir, les dirigeants du Venezuela, du Nicaragua, de Cuba et de Bolivie ont félicité Poutine. “Notre frère aîné a triomphé, ce qui est de bon augure pour le monde”, a estimé le président vénézuélien Nicolas Maduro.
Le président de la Republika Srpska (l’entité serbe de Bosnie) Milorad Dodik, a salué sur X la victoire d’“un ami sur lequel nous pouvons compter”.
Alors que la guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine vient d’entrer dans sa troisième année, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé dimanche soir que la présidentielle russe n’avait “aucune légitimité”. Poutine est “ivre de pouvoir et fait tout ce qu’il peut pour régner éternellement”, a-t-il estimé sur les réseaux sociaux.
Londres a déploré l’absence d’élections “libres et équitables” en Russie, le chef de la diplomatie britannique David Cameron dénonçant sur X “l’organisation illégale d’élections sur le territoire ukrainien, l’absence de choix pour les électeurs” et “l’absence de contrôle indépendant de l’OSCE”, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
“La soi-disant élection en Russie n’a été conduite de manière ni libre ni équitable”, a déclaré Espen Barth Eide, ministre des Affaires étrangères de Norvège, pays frontalier de la Russie dans le Grand Nord.
Il a également dénoncé le fait qu’une partie du scrutin ait eu lieu “dans une zone de l’Ukraine qui est illégalement occupée par la Russie”, jugeant que “c’est une violation grave du droit international”. Il a salué les Russes “qui osent encore œuvrer pour (…) une Russie meilleure et différente”.
Peu avant une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déclaré lundi que la réélection de Poutine est basée sur “la répression et l’intimidation” et “n’a pas été un scrutin libre et juste”. L’UE souligne également dans un communiqué qu’elle ne reconnaîtra pas le résultat des élections “illégales” qui ont eu lieu dans les territoires ukrainiens sous contrôle russe.
La Pologne a jugé dimanche que “l’élection présidentielle en Russie n’est pas légale, libre et équitable”. Le scrutin s’est déroulé “dans un contexte de répressions sévères” et dans les régions occupées de l’Ukraine, en violation du droit international, selon son ministère des Affaires étrangères.
“Une farce et une parodie”, a jugé dimanche sur X le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Lipavsky, espérant qu’“un jour les Russes voteront lors d’un scrutin libre et démocratique”.
En Italie, le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a estimé dimanche sur X que “les élections en Russie n’ont été ni libres ni régulières et elles ont concerné également des territoires ukrainiens occupés illégalement”.
“Nous continuons à travailler pour une paix juste qui porte la Russie à mettre un terme à la guerre d’agression contre l’Ukraine, dans le respect du droit international”, a-t-il ajouté.
Paris a regretté lundi matin que “les conditions d’une élection libre, pluraliste et démocratique” n’aient pas été “une nouvelle fois” réunies en Russie. Le ministère français des Affaires étrangères a salué “le courage des nombreux citoyens russes ayant manifesté pacifiquement leur opposition à cette atteinte à leurs droits politiques fondamentaux”.
L’Allemagne a dénoncé “une élection sans choix” montrant “l’action infâme de Poutine contre son propre peuple”. En outre, a ajouté la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, “organiser de soi-disant élections dans certaines parties de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie est contraire au droit international”.