Nucléaire : le Maroc plaide pour davantage de soutien à l’AIEA

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Vienne, Azzeddine Farhane, a plaidé pour davantage de soutien à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en vue de continuer à renforcer les capacités des experts nationaux dans le domaine de la science, de la technologie et des applications nucléaires.

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Le directeur général de l'AIEA reçu par le ministre marocain des Affaires étrangères, le 22 juin 2022. Crédit: @MarocDiplomatie / Twitter

Mon pays souligne la nécessité d’apporter un soutien supplémentaire à l’Agence pour continuer à renforcer les capacités des experts nationaux dans le domaine de la science, de la technologie et des applications nucléaires”, a-t-il indiqué dans son intervention, à l’occasion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, qui se tient du 4 au 8 mars.

S’exprimant au titre du point de l’ordre du jour 5 sous le thème du “Renforcement des activités de l’Agence concernant les sciences, la technologie et les applications nucléaires : Examen de la technologie nucléaire 2024”, le diplomate a réitéré l’engagement du Maroc à soutenir le rôle central de l’AIEA dans la fourniture de l’assistance technique aux États membres.

À cet égard, a-t-il rappelé, le Maroc a pu développer, grâce à la coopération avec l’AIEA et avec les États membres partenaires, une capacité reconnue aux niveaux régional et international en matière de formation et d’éducation dans différents domaines des applications nucléaires, notant que le pays accueille l’un des sept centres internationaux désignés par l’AIEA et basés sur des réacteurs de recherche, certifiés pour mener des activités d’éducation et de formation et de formation pratique.

Déterminé à renforcer son partenariat avec l’AIEA, le Maroc continue de promouvoir les applications de la technologie nucléaire en Afrique et consacre ses installations de formation reconnues au niveau régional et international au partage des connaissances et de l’expertise avec les États membres africains”, a poursuivi l’ambassadeur du Maroc.

Au cours de l’année écoulée, a-t-il fait observer, le Royaume a poursuivi ses actions visant à “renforcer l’engagement de principe en faveur d’une coopération Sud-Sud ambitieuse avec l’Afrique pour faire progresser les utilisations pacifiques des techniques nucléaires dans le continent”.

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À ce titre, Azeddine Farhane a relevé que le Maroc a partagé des formations et des ateliers avec 28 pays africains dans différents domaines d’application de la technologie nucléaire, notamment la nutrition, l’eau, l’agriculture, la sûreté et la sécurité.

24 experts africains ont reçu ou poursuivent une formation au Maroc dans différentes techniques nucléaires”, a-t-il détaillé, ajoutant que 13 experts formateurs marocains ont organisé des ateliers et des formations dans 10 États membres africains sur les applications nucléaires dans les domaines de la nutrition, de l’eau, de l’agriculture, de la sûreté et de la sécurité.

Et de préciser que le Maroc maintient sur une base annuelle plus de 18 opportunités de formation pour les États membres africains, y compris des doctorats, des masters, des visites scientifiques, des stages et des ateliers, couvrant les domaines des réacteurs de recherche, de la radiopharmacie, de la physique médicale, de la sécurité informatique, ainsi que de la sûreté et de la sécurité radiologiques.

Le diplomate a également rappelé que le Maroc a accueilli il y a deux semaines, à Rabat, la réunion annuelle des agents de liaison nationaux et des coordonnateurs nationaux (NLO) de l’Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires (AFRA NC), qui s’est focalisée sur le renforcement de l’impact du programme de coopération technique de l’AIEA en Afrique, afin de promouvoir le développement socio-économique du continent.

Et de conclure que le Maroc reste “fermement engagé” à continuer à partager, soit dans un cadre bilatéral, soit en coopération avec l’AIEA, son expérience avec les pays africains, en vue de promouvoir la recherche scientifique et l’utilisation des applications nucléaires, de la science et de la technologie à des fins pacifiques.

(avec MAP)