Ce geste reflète l’exaspération des professionnels de santé face à l’absence de dialogue constructif avec les ministères concernés, notamment ceux de l’Enseignement supérieur et de la Santé, malgré les tentatives répétées d’ouverture de discussions, indique le Comité dans un communiqué diffusé le 6 mars.
Les revendications portées par le comité incluent des points clés tels que le rejet du transfert de la formation médicale des hôpitaux universitaires vers les hôpitaux régionaux, la participation active aux débats autour de la loi 08.22, et une revalorisation des indemnités, incluant celles relatives aux gardes obligatoires. Le manque de réponses concrètes à ces demandes, soumises à travers des requêtes formelles en janvier et février 2024, ainsi que le dépôt d’un dossier de revendications national n’ayant suscité aucune interaction, ont alimenté le sentiment d’ignorance et de mépris envers cette communauté médicale essentielle au bon fonctionnement des hôpitaux universitaires, selon la même source.
Les médecins internes et résidents, se considérant comme une pierre angulaire du système de santé hospitalier universitaire, appellent à une amélioration des conditions de formation et de travail, soulignant l’importance de maintenir la qualité de l’enseignement médical. Ils proposent des mesures concrètes comme l’élaboration d’un cahier des charges pédagogique clair pour les différentes spécialités, la réévaluation des indemnités de garde, et un dialogue inclusif sur les réformes législatives en cours.
Cette démarche de grève, envisagée comme un avertissement, pourrait être suivie d’autres actions si l’inertie des ministères persiste, avertit le Comité, reflétant une crise plus profonde dans la gestion des ressources humaines dans le secteur de la santé marocain.
Le comité exprime également une ferme opposition à la nouvelle carte sanitaire, la jugeant injuste et limitative pour les nouveaux diplômés, appelant à une révision qui respecte le principe d’égalité des chances.